Au Royaume
Ce que devraient rapporter les buvettes du complexe Mohammed V
Les matchs de la Botola Inwi Pro 2022/2023 démarrent ce week-end, et c’est à peine si Casa Events & Animation a lancé un appel d’offres pour désigner le gestionnaire – locataire des 14 buvettes prévues au complexe sportif Mohammed V. La recette escomptée pour la Société de développement local paraît dérisoire.
Pas plus de 11.000 dirhams TTC par match ! Voilà le prix minimum espéré par Casa Events & Animation pour la location des buvettes du complexe sportif Mohammed V, temple du football national qui fait le plein quasiment à chaque rencontre disputée par le Wydad ou le Raja.
Sur la trentaine de matchs de la Botola (15 à domicile pour chacune des deux équipes), la recette escomptée par la Société de développement local (SDL), Casablanca Events & Animation devrait atteindre un minimum de 330.000 dirhams, pour la douzaine de buvettes prévues dans les six zones grand public du stade. A cela devrait s’ajouter, une recette de 90.000 dirhams pour les deux buvettes de la zone VIP (à raison d’un minimum de 3.000 dirhams par match) en plus de revenus de référencement de marques dans ces zones (62.000 dirhams par an pour le grand public et 24.000 dirhams au minimum pour la zone VIP).
Sur la base de cette grille tarifaire, la recette minimum global devrait à peine dépasser les 500.000 dirhams, sur une saison pleine, alors que les matchs de la Botola vont démarrer bien avant l’attribution du marché : l’ouverture des plis est prévue pour le 22 septembre et la SDL dispose de 90 jours pour désigner l’heureux adjudicataire, ce qui revient à perdre quelques journées de championnat.
Par ailleurs, la dépense moyenne par spectateur paraît dérisoire. La capacité de 42.000 places, officiellement affichée par le Complexe Mohammed V, est parfois dépassée lors de rencontres importantes. Et rien que sur la base d’un taux de remplissage moyen de 80% (soit 33.000 places), la dépense moyenne pour couvrir le coût de location des buvettes en zone grand public est à peine de 0,33 dirhams. Même pas de quoi se payer un chewing-gum, pour passer ses nerfs à la manière d’Anceloti…
La SDL a sans doute de bonnes raisons pour établir une grille tarifaire aussi insignifiante, bien qu’elles ne soient pas expliquées dans le Cahier de prestions spéciales. Ou peut-être qu’elle compte sur la “générosité” des soumissionnaires qui vont certainement faire des offres bien au-delà de ce tarif minimum.