SUIVEZ-NOUS

Au Royaume

Casablanca: 20 milliards de centimes pour se débarrasser des vendeurs ambulants

Comment faire pour intégrer les vendeurs ambulants tout en étant en mesure de répondre aux besoins des différentes zones de la ville ? On a bien créé des marchés dits de proximité grâce à l’Initiative nationale du développement humain (INDH) depuis près d’une vingtaine d’années. Mais rien n’y fait. L’espace public est toujours occupé. Une situation que se sont transférées les différents responsables communaux depuis au moins 2005.

Publié le


Mis à jour le

C’est en gros la problématique à laquelle le Conseil de la Ville de Casablanca s’apprête à attaquer. Il s’agit en fait d’un vaste programme de restructuration et de développement des marchés communaux ou les marchés de proximité qui devrait s’étaler jusqu’en 2027. Outre le fait d’assurer à ces marchés une certaine attractivité, l’objectif essentiel est de libérer l’espace public quasiment envahi par les ferrachas depuis des années et transformé en zones commerciales. Même avec les différentes solutions tentées le problème persiste. Il ne date pas d’hier, cela fait des dizaines d’années que plusieurs institutions publiques ou privées essayent de résoudre cette équation. Et le problème ne concerne pas uniquement ces vendeurs ambulants traînant leur marchandise dans de gros sacs. Il y a également ces commerçants patentés qui débordent largement sur l’espace (public) avoisinant de leur local commercial. D’où d’ailleurs cette initiative qui entrerait dans le cadre du plan d’action communal de la période 2023-2028. Ainsi, le budget consacré à ce programme s’élève à 200 millions de dirhams. Le Conseil de la ville compte dépenser 30% du budget global du projet, le reliquat étant assuré par le ministère de l’Intérieur et la Région de Casablanca-Settat. Si l’initiative ne peut être que louable, sa mise en œuvre semble difficilement applicable. Déjà certains observateurs assimilent ce projet à une opération de vente qui consisterait à la cession de la Ville de ses marchés communaux. Il s’avérerait que parmi les plans prévus par le Conseil de la ville dans les appels d’offres et les cahiers des charges publiés pour le projet, existe un plan qui consisterait en la cession comme une solution envisageable dans la perspective de restructuration de ces marchés communaux.