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Au Royaume

Butane : pas de pénurie !

ministère de l’énergie et gpm réagissent

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rub 10333

«Ilne s’agit pas d’une pénurie mais plutôt d’une situation dégradée et surtout d’une crise financière». C’est en ces termes que réagit un membre du Groupement des pétroliers du Maroc (GPM) contacté par La Vie éco suite aux informations publiées par la presse faisant état d’une pénurie de butane. La nuance est de taille car, pour notre interlocuteur, «qui dit pénurie dit rupture de stock tandis qu’aujourd’hui les opérateurs continuent d’approvisionner le marché normalement». En cela il rejoint parfaitement l’avis du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Boutaleb ; celui-ci assure qu’aussi bien pour les hydrocarbures que pour le butane «le programme d’approvisionnement du marché au titre de l’année 2004 est déjà ficelé depuis longtemps et son exécution se fera de manière normale». En d’autres termes, il n’y aura pas de pénurie. Mais alors pourquoi certains opérateurs se sont-ils empressés de mettre le feu aux poudres ?
Au GPM, on explique que «le terme pénurie n’aurait pas dû être utilisé mais qu’il faut parler d’une situation financière dégradée». Sans plus. Il est vrai qu’aujourd’hui la Caisse de compensation doit verser aux opérateurs du secteur du butane 1,2 milliard de DH. Ce retard a fait qu’une entreprise s’est en effet retrouvée en manque de liquidité et avec des engagements bancaires touchant à leur plafond. Pour une petite entité, cette crise de trésorerie est devenue inquiétante tant elle n’était plus sûre de pouvoir passer ses commandes pour les mois à venir. «Nous comprenons parfaitement qu’ils aient des problèmes financiers à cause de la Caisse de compensation, explique un haut responsable au département de l’Energie, mais de là à parler de pénurie, c’est exagérer la situation et c’est même dangereux pour le pays». Au bout du compte, cette histoire de pénurie aura été une manière de faire pression, mais quand on fait dans la bonbonne de gaz, on ne doit pas jouer avec le feu…