Au Royaume
Boulif : 2013 sera une année de grande réforme de la fiscalité
L’année 2013 sera “une année de grande réforme de la fiscalité avec pour but de travailler sur la compétitivité de l’entreprise et du pays”, a annoncé le ministre chargé des Affaires générales et de la gouvernance.

L’année 2013 sera “une année de grande réforme de la fiscalité avec pour but de travailler sur la compétitivité de l’entreprise et du pays”, a annoncé le ministre chargé des Affaires générales et de la gouvernance.
Des chantiers seront ouverts, l’année prochaine, au niveau de l’impô t sur les sociétés (IS) et de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), a indiqué Najib Boulif dans un entretien publié par le quotidien Le Matin dans sa livraison de mercredi.
La réforme de la compensation, quant à elle, sera prête d’ici à la fin de l’année, a-t-il précisé, ajoutant que “le gouvernement ne décompensera pas tout en deux ans”. “La décompensation sera progressive afin de ne pas pénaliser le citoyen et faire avancer le mécanisme du transfert monétaire direct ( ). La libéralisation des prix aura lieu en parallèle avec le transfert monétaire direct aux ménages nécessiteux”, a-t-il expliqué.
Avant de se lancer dans cette réforme, le gouvernement est en train de débattre des expériences mondiales en la matière, d’ouvrir un débat avec les secteurs concernés et de travailler sur l’étude d’impact sur les secteurs, a ajouté le ministre.
S’agissant des grandes orientations du budget 2013, il a déclaré au quotidien que le gouvernement table sur un déficit de moins de 6 pc, indiquant que les recettes des Marocains résidant à l’étranger (MRE) connaîtront une baisse de 3 ou 4 milliards de dirhams vers la fin de l’année, alors que les phosphates augmenteront de 13 pc.
Les efforts du gouvernement vont se concentrer aussi sur la Charte d’investissement en vue de prospecter certains marchés, comme ceux du BRIC, en l’occurrence le Brésil, l’Inde, la Chine et un certain nombre de pays du Moyen-Orient et d’Afrique.
Il s’agit aussi de revoir certaines clauses des accords de libre-échange avec l’Union européenne, principalement en ce qui concerne le dumping, a-t-il poursuivi. “Il faut dire, en effet, que plusieurs pays de l’UE font aujourd’hui du dumping chez nous. Nous sommes en train de mettre le doigt sur les secteurs concernés et l’on va y travailler jusqu’au mois d’octobre prochain”, a-t-il dit, plaidant pour la réhabilitation du principe de la préférence nationale pour lutter contre ce genre de concurrence déloyale.
