Au Royaume
BMCE Paris, énième victime de Parmalat
La mondialisation financière ne présente pas que des avantages. L’onde de choc de la faillite historique de Parmalat, le premier groupe agroalimentaire italien et l’un des plus importants du monde, ne cesse de se propager. Mais cette fois-ci, de l’inédit pour nous autres marocains : parmi les infortunés créanciers du laitier italien figure une des plus importantes succursales de banques marocaines à l’étranger, en l’occurrence BMCE Paris. En effet, des sources à la capitale française nous ont révélé que le groupe Parmalat est débiteur envers la succursale parisienne de BMCE d’une somme d’environ 20 MDH, qui devront certainement être provisionnés en totalité après la déconfiture du client.
Evidemment, une telle somme est sans commune mesure avec les ardoises laissées par Parmalat aux autres banques, qui s’élèvent à environ deux milliards d’euros ; mais pour une antenne de banque marocaine, dont le bénéfice en 2003 devait se chiffrer à 80 MDH environ, une perte de cette ampleur n’est pas négligeable. Auprès de la BMCE Bank, on confirme l’information, mais ne donne aucun chiffre. On explique que «cette ardoise n’aura qu’un impact minime aussi bien sur le résultat de la succursale elle-même que sur celui de la banque». Un bobo en somme pour la BMCE-Bank dont le résultat 2003 est des plus prometteurs. En effet, après un bon premier semestre (meilleur résultat net parmi ses pairs), l’année 2003 devrait se terminer par un résultat net de 550 millions DH