Au Royaume
Bà¢le II, une opportunité et non une contrainte
L’article publié dans votre numéro du 26 novembre relatif aux effets de Bà¢le II sur le paysage bancaire marocain mérite des éclairages supplémentaires qui me paraissent importants.
L’article publié dans votre numéro du 26 novembre relatif aux effets de Bâle II sur le paysage bancaire marocain mérite des éclairages supplémentaires qui me paraissent importants. D’abord, l’auteur semble perdre de vue qu’initialement les recommandations de Bâle I (1988) et II (1998) ont été élaborées par et pour les pays du G10 ; elles n’étaient pas destinées aux banques des pays du Sud, en particulier africaines, qui n’ont pas les mêmes caractéristiques que leurs consœurs européennes en terme de fonds propres, couverture géographique, environnement bancaire… Toutefois, ces dernières peuvent adhérer à ces recommandations si elles le souhaitent. C’est le cas du Maroc.
Par conséquent, les dispositifs de Bâle II ne seront pas faciles à appliquer par les banques marocaines, qui disposent de fonds propres limités, qui ont une vocation locale et évoluent dans un environnement totalement différent (taux de bancarisation très faible -19% -, informations comptables et financières peu fiables ou non disponibles, maîtrise insuffisante des risques, taux de contentieux élevé). C’est pourquoi les dispositifs de Bâle II devront être saisis comme opportunité d’une mise à niveau progressive du secteur bancaire marocain plutôt que comme une contrainte.
