Au Royaume
Bancarisation : Bank Al-Maghrib scrute l’effet des banques participatives
Avec le démarrage des banques participatives, une des grandes questions qui se posent est de savoir si ces nouveaux établissements attireront des usagers jusqu’alors non bancarisés ou s’ils piocheront dans la clientèle des banques conventionnelles.
La réponse, on le devine, doit particulièrement intéresser Bank Al-Maghrib, qui a de tout temps vu en la finance participative un moyen de développer le taux de bancarisation au Maroc. C’est à dessein que l’institution s’est assuré de remonter cette information rapidement. Ainsi, il est requis des banques islamiques, lors de l’ouverture d’un compte, de demander aux clients s’ils détiennent déjà un compte chez un établissement conventionnel. Cette manière de faire n’est néanmoins pas sans soulever des questions quant à sa conformité avec la loi sur la protection des données à caractère personnel. Une délibération de la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel fixe en effet une liste limitative d’informations que les banques sont habilitées à demander à leurs clients. Recueillir une information qui ne rentre pas dans ce cadre, en l’occurrence la détention préalable d’un compte bancaire, constitue en théorie une entorse à la loi.
