Au Royaume
«Awrach» et «Forsa», c’est le rush depuis les premiers jours
A ce jour, 115 000 dossiers ont été déposés sur la plateforme digitale dédiée au programme «Forsa». Le nombre de bénéficiaires à date du programme «Awrach» devrait atteindre 30 000 d’ici la fin de ce mois.

Le lancement du programme «Forsa», on s’en souvient encore, a presque tourné au lynchage du gouvernement, y compris dans la plupart des médias, en plus bien sûr des réseaux sociaux. L’on avait reproché au gouvernement et surtout à la ministre du tourisme, qui pilote le chantier à travers la SMIT, d’avoir opté pour une approche novatrice dans sa campagne de communication. Aujourd’hui, les chiffres montrent la pertinence de l’approche et, bien évidemment, démontrent le succès du concept. On le sait, «Forsa» est un programme qui a été conçu à la base dans le cadre de la campagne électorale du RNI. Cela dit, à peine lancé officiellement, le 7 avril, la plateforme dédiée au programme avait enregistré plusieurs dizaines de milliers de dossiers en à peine quelques jours. On parlait à l’époque de plus de 40 000 dossiers déposés en seulement une semaine.
A la date du 10 mai, jour du passage du Chef du gouvernement devant la Chambre des conseillers dans le cadre des questions de politique générale, ce sont plus de 115 000 candidatures qui ont été déposées et elles proviennent de tout le Maroc, avec une nette prédominance des moyennes et petites villes. En effet, 74% des dossiers déposés l’ont été par des personnes qui vivent dans des petites villes et dans le monde rural. Autre fait qui conforte sans doute le ministère du tourisme dans sa politique de promotion de ce programme, une grande partie des dossiers ont été déposés durant les heures de nuit, principalement entre 22h00 et 23h00. D’où également la pertinence d’avoir opté pour le canal digital pour la gestion de l’opération du dépôt des dossiers. C’est sans doute ce facteur qui a également contribué au succès de ce programme auprès des habitants des petites villes et du monde rural. Avec autant de succès, le gouvernement envisage déjà un programme «Forsa II», voire de réitérer ce programme chaque année.
Rappelons au passage que ce sont 10 000 porteurs de projets qui seront accompagnés, d’ici à fin 2022, dans le cadre de ce programme d’accompagnement, de formation et de financement, depuis la phase d’idéation jusqu’à la réalisation effective de leurs projets. Il est destiné à l’ensemble des résidents au Maroc et les Marocains établis à l’étranger, âgés de 18 ans et plus, qu’ils soient porteurs d’idées ou de projets d’entrepreneuriat ou fondateurs de TPE de moins de 3 ans. L’éligibilité à cet accompagnement ne nécessite aucun pré-requis de diplôme, de qualification ou d’expérience et tous les secteurs d’activité sont éligibles. Il est à savoir que le budget alloué pour ce programme n’est pas moins de 1,25 milliard de DH. Cela sans oublier que les autres programmes, Intilaka en particulier, restent toujours en vigueur.
Le programme «Awrach» qui a eu également son lot de critiques, principalement de la part de ceux qui ne voient rien de bon en tout ce qu’apporte et entreprend le gouvernement, a aussi eu rendez vous avec le succès. A ce jour, il a été procédé à la signature de 68 accords dans diverses provinces du Royaume. En vertu de ces accords, environ 70 000 personnes doivent être intégrées dans ce programme. Le nombre de bénéficiaires à date de ce programme est d’environ 7600, et il devrait atteindre 30 000 d’ici fin mai 2022. Côté financement, le gouvernement a transféré à la CNSS quelque 492 millions de dirhams. Et ce n’est que le premier versement transféré sur les crédits affectés au programme au profit de la Caisse nationale de sécurité sociale.
«Awrach», faut-il le rappeler, est un programme ayant pour objectif de créer quelque 250 000 emplois directs dans le cadre de chantiers publics temporaires durant les années 2022 et 2023. La mise en œuvre de ce programme doté d’un budget de 2,25 milliards de DH se fera par le bais de partenariats incluant les départements ministériels, les établissements publics, les autorités locales et les collectivités territoriales, ainsi que les associations, les coopératives locales, en plus des entreprises du secteur privé.
