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Attijariwafa et la BP paient leur agressivité commerciale

La banque du cheval a vu ses créances en souffrance s’alourdir de 21.3%, à  8.3 milliards de DH depuis le début de l’année contre une hausse de 9%, à  39,4 milliards de DH pour le marché.

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Attijariwafa Bank BP 2013 08 06

L’agressivité d’Attijariwafa bank et de la Banque Populaire sur les crédits au premier semestre a manifestement eu pour effet une montée plus marquée des impayés chez ces établissements en comparaison avec le reste du secteur. D’après les statistiques du GPBM, la banque du cheval a vu ses créances en souffrance s’alourdir de 21,3%, à 8,3 milliards de DH depuis le début de l’année contre une hausse de 9%, à 39,4 milliards de DH pour le marché. Attijariwafa bank subit, pour sa part, une appréciation de 12,6%, à 6,6 milliards de DH.

En dehors de ces deux géants, c’est le cas du Crédit du Maroc qui retient l’attention : son stock progresse de 20,6%, à 3,5 milliards de DH. Viennent ensuite BMCE Bank, BMCI et Société Générale qui limitent les dégâts avec une hausse comprise entre 4% et 7%, et accumulent un encours compris entre 4 et 5 milliards de DH. Crédit Agricole et CIH parviennent à faire reculer leurs créances difficiles de 4,68% et 3% respectivement, à 4,5 et 2,5 milliards de DH.

Au regard de l’encours total de crédits détenus par chaque banque, l’ampleur de montée des risques peut être supportable, ce qui fait qu’Attijariwafa bank et Banque Populaire ne sont pas finalement les établissements en plus mauvaise posture. Leur taux de créances en souffrance est respectivement de 4,6% et 3,4% alors que l’ensemble du secteur affiche 5,4%. BMCE Bank dispose également d’une bonne marge avec un taux de 4,1%. En revanche, les autres banques marocaines et celles à capitaux français jouent serré avec des taux de 8% à 9%.