Au Royaume
Amin Fares : Sa mission, passer à une vision 360° de la communication
Portrait. Amin Fares, nommé DG de PR Media, a pour mission de piloter le nouveau modèle de croissance de l’agence. Avec 70 employés au Maroc et 10 en Algérie et 5 en Tunisie, PR Media gère une centaine de clients et réalise une croissance annuelle à deux chiffres.

A 37 ans, Amin Fares est désormais directeur général de PR Media, agence créée en 2004 par Fatima Zohra Outaghani. Installé dans son bureau dans les nouveaux et très cosy locaux de l’agence où le staff de 70 personnes a déménagé en février 2017, il voit désormais les choses en grand. «Dans son nouveau poste, Amin conduira à mes côtés la concrétisation de notre nouveau modèle de croissance, qui va permettre à PR Media de migrer de l’approche classique “agence” à une approche “cabinet de conseil”», déclare Mme Outaghani. Ayant débuté à une époque où le secteur des RP était embryonnaire (seules des agences telles que Saga, Shem’s, Klem et Par 3 avaient des départements RP), le nouveau DG a rejoint PR Media en 2006, soit deux ans après sa création, en tant que chef de projet. L’agence avait une spécialité. «Notre ADN c’est les RP», nous confiera-t-il. Ainsi, après une diversification dans le digital et la communication classique (héritée de Par 3 Communication fondée en 1997) et plusieurs contrats juteux, avec au passage un poste de DGA obtenu en 2014, Amin Fares, ayant débuté comme simple chef de projet, chapeaute désormais toutes les activités de l’agence devenue leader du marché. «J’ai rejoint PR Media en 2006 après deux courtes expériences chez Téléstratégies & associés et Capital Events. Nous étions alors 4 ou 5 personnes qui géraient le même nombre de clients. Fatima Zohra Outaghani avait un seul objectif en tête : devenir leader du marché. Ce qui s’est finalement réalisé grâce notamment à la cohésion du groupe, à l’esprit de famille et au travail acharné», explique-t-il.
Persévérance et ténacité
Aujourd’hui, PR Media gère une centaine de clients par an et dégage un chiffre d’affaires de 30 à 45 MDH, en croissance annuelle à deux chiffres. En plus de l’effectif au Maroc, elle emploie 10 personnes en Algérie (bureau ouvert en 2007) et 5 en Tunisie (depuis 2008). Depuis 2009, l’agence a aussi tissé des liens avec des partenaires en Afrique de l’Ouest, notamment au Cameroun, en Côte d’Ivoire et au Sénégal. «Le chiffre d’affaires réalisé à l’étranger ne dépasse pas 10% du total. Mais nous souhaitons développer notre réseau en Afrique subsaharienne et mieux accompagner les entreprises dans leurs stratégies de communication dans le continent», déclare M. Fares, titulaire d’un master en communication de l’Université de La Rochelle.
Ses atouts: la persévérance et la ténacité. De l’avis de sa femme et maman de ses deux enfants, Ghizlaine Meziouni, manager Médias chez Inwi, qu’il a rencontrée sur les bancs de l’ESCA, ce féru du gaming (jeux vidéos) peut travailler de longues heures en continu sur un appel d’offres jusqu’à trouver la stratégie adéquate pour le remporter. Sa méthode lui a permis de convaincre les organisateurs du Festival international du film de Marrakech (FIFM) en 2007 et du Festival Mawazine en 2010 de lui confier la gestion de leurs RP. Ce sont des références qui ont permis à l’agence d’être reconnue auprès d’autres clients prestigieux. «Nous soumissionnons à des consultations et proposons les meilleures stratégies au prix le moins cher. Avec le temps, obtenir plus de références nous a permis de gagner plus de clients. C’est grâce au FIFM que nous nous sommes forgé une crédibilité et remporté le contrat du Festival Mawazine par exemple», confie-t-il. S’ensuivent la gestion des relations presse et relations publiques du Salon international des dattes au Maroc, Sidattes en 2017 et 2018, et des Assises de l’agriculture. Les multinationales Nokia, Samsung, Airbus sont venues les premières, séduites notamment par le partenariat de PR Media avec H+K Strategies, un des «Big Four» des RP dans le monde signé en 2008. Après avoir raflé une centaine de clients, ce joueur de tennis, sport auquel il s’est initié grâce à sa femme, se projette dorénavant dans l’avenir.
Né dans une famille de communicants
«Les Relations publiques et presse nous ont permis d’avoir accès directement aux patrons et d’améliorer notre apprentissage du métier. Nous aspirons dorénavant à proposer à nos clients une vision 360° de la communication. En d’autres termes, les 4 piliers du modèle PESO : le Paid Media, média payé (sponsoring de vidéo par exemple), l’Earned Media (gagné), telle qu’une information donnée à un journaliste, le Shared (partagé), réseaux sociaux, et l’Owned (possédé), site web, newsletter…. C’est le Paid Media qui manque à notre puzzle et que nous veillons à mieux développer avec tous les supports», explique M. Fares.
Avec un père dont la carrière s’est faite dans la régie publicitaire de la SNRT et une mère ex-cadre de l’agence de communication CinemaPresse, Amin Fares semblait être prédestiné à un avenir dans la communication et les relations publiques. Sa carrière dans les RP était reluisante et lui a permis de gravir les échelons jusqu’à devenir DG. Celle qu’il projette de développer dans le conseil en communication le sera-t-elle tout autant ? Ce jeune dynamique très apprécié par ses collègues et ses confrères y croit dur comme fer.
