Au Royaume
Affaire des permis de conduire : Aziz Rebbah réagit
Le ministère fait suite à l’article de La Vie éco sur l’anarchie dans l’octroi des permis de conduire.
Les services concernés du ministère de l’Equipement et du Transport prennent systématiquement les mesures nécessaires, administratives et juridiques, contre toute conduite ne respectant pas les dispositions régissant l’obtention du permis de conduire, indique ce département dans une mise au point parvenue, mardi, à la MAP.
Suite à la publication par l’hebdomadaire « La Vie éco » (no 4674 du 19 octobre 2012), d’un article intitulé « Accidents de la route: il est temps de mettre fin à l’anarchie des auto-écoles et des centres d’examen » faisant état de graves infractions résultant de la complicité entre la plupart des auto-écoles et certains centres d’examen notamment dans les petites ville en vue de faciliter aux candidats l’obtention du permis de conduire moyennant des sommes d’argent variant entre 3000 et 7000 dirhams, selon la catégorie du permis, le Ministère de l’équipement et du transport exhorte toute personne disposant d’informations à ce sujet, précises et fiables, de les lui communiquer pour procéder aux investigations nécessaires et la prise des mesures adéquates.
Par ailleurs, le ministère rappelle qu’il a mis en place une stratégie qui vise la mise à niveau du secteur de l’enseignement de la conduite et l’amélioration des conditions du déroulement de l’examen du permis de conduire reposant notamment sur l’adoption d’un nouveau cahier de charges pour l’ouverture et l’exploitation des établissements de l’enseignement de la conduite, transmis au secrétariat général du gouvernement pour publication au bulletin officiel.
Ce cahier de charges fixe, outre les conditions afférentes au local , aux équipements , aux ressources humaines et aux véhicules dont doit disposer ces établissements, des dispositions se rapportant, entre autres, à la fixation des durées minimales de la formation théorique et pratique selon la catégorie du permis, l’obligation de conclure un contrat de formation entre le candidat et l’établissement qui détermine les obligations de chaque partie et l’adoption d’un programme national unifié de formation et d’un livret du candidat permettant le suivi des différentes étapes de la formation.
La réforme de l’examen théorique pour l’obtention du permis de conduire en passant de l’examen collectif à l’examen individuel qui réserve pour chaque candidat un écran tactile et une série de questions. Ce système est déployé actuellement au niveau de 21 centres immatriculateurs et sera généralisé dans le reste des centres avant la fin de l’année en cours.
L’équipement des salles de l’examen théorique de certains centres d’un système de vidéosurveillance offrant la possibilité aux autorités centrales compétentes de suivre, en temps réel, le déroulement de ces examens et de disposer des enregistrements de toutes les séances pour tout besoin éventuel, ce système sera généralisé dans tous les centres durant l’année 2013.
L’adoption au niveau de tous les centres immatriculateurs de pistes-types pour le déroulement des examens pratiques répondant aux standards internationaux et équipées d’un système de vidéosurveillance offrant les mêmes avantages que l’examen théorique dans le care d’un programme qui s’étale sur 3 ans.
Le centre immatriculateur de Rabat dispose actuellement d’une piste de ce genre.
L’adoption, à partir du janvier 2013, d’un système d’information reliant les centres immatriculateurs aux établissements de l’enseignement de la conduite permettant la saisie des données des candidats et la prise en ligne des rendez-vous de l’examen théorique.
Parallèlement à cette stratégie, le ministère a élaboré, en coordination avec les professionnels du secteur de l’enseignement de la conduite, un contrat programme pour la mise à niveau de ce secteur et qui sera signé en novembre prochain.
Ce contrat programme, qui s’étale sur 3 années, vise la mise à niveau de la formation au niveau des établissements de la conduite, la mise à niveau de l’examen du permis de conduire, le rajeunissement du parc automobile de l’enseignement de la conduite, l’instauration d’une concurrence loyale pour l’exercice de la profession et la motivation de ces établissements.
En vertu de ce contrat-programme, il sera procédé à la révision à la hausse du score minimal pour la réussite à l’examen selon les catégories de permis de conduire (de 30/40 à 35/40 pour la catégorie « B » et de 36/46 à 40/46 pour le reste des catégories) , à la révision quantitative et qualitative de la banque de questions de l’examen théorique et à l’élaboration des supports pédagogiques unifiés pour l’enseignement de la conduite qui seront mis gratuitement à la disposition des établissements d’enseignements.