à‰lections, un report qui fait polémique

Le scrutin qui devait avoir lieu avant fin 2012, a été reporté, une première fois, d’un peu plus de deux années pour être retardé, une deuxième fois, de trois mois. Selon les dernières déclarations du chef du gouvernement, Abdelillah Benkirane, les élections communales auront lieu en septembre prochain. Et ce report fait déjà polémique, le gouvernement assure qu’il a été demandé par l’opposition avant de reconnaître que c’est une requête de la plupart des partis politiques. L’opposition, notamment l’USFP, affirme que c’est le gouvernement qui n’est pas en mesure de respecter l’agenda électoral qu’il a lui-même fixé, il y a quelques semaines. Ce que réfute Mustapha Ramid, ministre de la justice et responsable de la commission électorale nationale, pour lequel le ministère de l’intérieur, et donc le gouvernement, est prêt. Entre les deux positions, les observateurs de la scène politique avancent quelques raisons objectives ayant dicté cette décision. Ainsi, la date annoncée (le 12 juin) coïncide avec les examens du baccalauréat, ce qui, entre autres, pose un problème de disponibilité de centres de vote (les établissements scolaires). Ensuite, Ramadan qui vient juste après n’est pas du tout propice aux négociations pour la formation des alliances locales et la désignation des instances dirigeantes des Communes et des futures Régions. Enfin, en reportant les élections de son propre chef, le gouvernement anticipe un éventuel atermoiement des conseillers de la deuxième Chambre au moment de l’examen et l’adoption des lois électorales. Toutefois, il se pose un autre problème : Que deviennent les conseils élus dont le mandat s’achève le 9 juin ? Il sera certainement question d’un prolongement de trois mois, par le biais d’un texte de loi, de la durée du mandat actuel. La deuxième Chambre posera un autre problème : Sera-t-elle prête dans sa nouvelle configuration pour l’ouverture de la prochaine année législative, le 9 octobre 2015 ?