Au Royaume
86% des emplois en Afrique sont informels
Selon un rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT), cette proportion est de 68,2 % en Asie et Pacifique, de 68,6 % dans les Etats arabes, 40,0 % pour les Amériques et 25,1 % en Europe et en Asie centrale.

L’économie informelle emploie 85,8% de la population active en Afrique et plus de 60% dans le monde, révèle un rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT).
Cette étude publiée, lundi 30 avril 2018 à Genève, montre que deux milliards de personnes occupent un emploi informel, la plupart d’entre eux étant privés de protection sociale, de droits au travail et de conditions de travail décentes.
La proportion est de 68,2 % en Asie et Pacifique, de 68,6 % dans les Etats arabes, 40,0 % pour les Amériques et 25,1 % en Europe et en Asie centrale.
Les auteurs du rapport « Femmes et hommes dans l’économie informelle » fournissent des estimations comparables par rapport à la taille de l’économie informelle et au profil statistique de l’informalité, en utilisant des critères pour plus de 100 pays.
L’emploi informel constitue davantage une source d’emplois pour les hommes (63,0%) que pour les femmes (58,1%). Parmi les deux milliards de travailleurs dans ces conditions, à peine plus de 740 millions sont des femmes. Celles-ci sont davantage exposées à l’emploi informel dans la plupart des pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire inférieur et se trouvent plus souvent dans les situations les plus précaires, relève-t-on de même source.
Les personnes vivant en zone rurale sont presque deux fois plus susceptibles d’être employées dans l’économie informelle que celles des zones urbaines, alors que l’agriculture est le secteur affichant le plus haut niveau d’emploi informel, estimé à plus de 90%.
« Il y a urgence à s’attaquer à l’informalité. Pour des centaines de millions de travailleurs, ce phénomène implique un manque de protection sociale, de droits au travail et de conditions de travail décentes; pour les employeurs, il s’accompagne d’une faible productivité et de difficultés d’accès au crédit », déplore-t-on.
La forte prévalence de l’informalité, constate l’OIT, « est un défi majeur pour la réalisation du travail décent pour tous et d’un développement durable et inclusif ».
