Au Royaume
5,55 milliards de DH investis par les Marocains à l’étranger
En 2004, les investissements directs marocains à l’étranger ont totalisé 5,55 milliards de DH, en hausse de 13,2 % par rapport à l’année précédente.
En 2004, les investissements directs marocains à l’étranger ont totalisé 5,55 milliards de DH, en hausse de 13,2 % par rapport à l’année précédente. Selon l’Office des changes, cette évolution s’explique par les nouvelles opérations d’investissements effectuées en 2004 à l’étranger par les entités résidentes, en particulier le secteur bancaire et les organismes financiers. Les investissements sont partis pour une grande part dans les banques et les organismes financiers qui drainent 53,7 % du montant global. Suivent les mines, les holdings et les télécoms avec respectivement 16,7 %, 15,5 % et 8 %. Le reste est placé dans le transport (2,6 %), l’industrie (0,8 %) et d’autres activités (2,8 %).
La destination des investissements montre que la France reste le partenaire économique et commercial privilégié du Maroc. Avec 34,8 %, elle devance de loin l’Espagne (3,6 %) et la Belgique (6 %), pour ce qui concerne l’Europe. Avec 7,4 % du montant global, le Canada se montre aussi séduisant. Ce n’est paradoxalement pas le cas des pays du Maghreb, en particulier l’Algérie et la Tunisie, qui n’ont reçu respectivement que 0,2 et 0,1 % des investissements. Manque d’opportunités ou désintérêt ? La question reste posée. En revanche, la Mauritanie a reçu 7,3 % du montant global, en partie grâce aux prises de participations de Maroc Telecom dans l’opérateur local. Le Maroc fait aussi des incursions en Afrique subsaharienne, notamment au Sénégal (2,4 %), dans le transport, au Mali et en Guinée, dans les mines.
Mais investir à l’étranger ne consiste pas seulement à aller directement faire fructifier ses deniers dans d’autres pays. En effet, les zones franches et off shore de Tanger offrent des opportunités, et ont attiré 22,1 % des investissements, soit plus d’un milliard de DH. C’est aussi un signal pour rassurer les étrangers qui désirent s’y installer.
