Au Royaume
40 000 hectares à épierrer dès 2005
Première action annoncée récemment par le premier ministre : une opération d’épierrage de grande envergure et à l’échelle nationale afin de pouvoir rendre les superficies arables.
Deux ans après son investiture, le gouvernement a enfin pu ouvrir le dossier de la mise à niveau de l’agriculture. Première action annoncée récemment par le premier ministre : une opération d’épierrage de grande envergure et à l’échelle nationale afin de pouvoir rendre les superficies arables. De véritables travaux d’Hercule en perspective, comme nous le révèlent des sources au ministère de l’Agriculture : l’opération concernera près de 40 000 hectares répartis sur pas moins de 16 provinces. Et c’est sans doute pour cela que, selon les premières prévisions, l’épierrage devrait s’étaler sur une durée de deux ans.
L’accord de principe étant maintenant acquis, il reste à trouver les moyens pour financer une telle opération. Au ministère de l’Agriculture, des études sont en cours pour définir un montage financier adéquat.
D’ores et déjà, on pense à un système reposant sur trois composantes : l’Etat, à travers son budget, des financements extérieurs et, bien entendu, une contribution des bénéficiaires. Il faut rappeler à ce niveau qu’un arrêté datant de 1996 avait fixé le niveau d’intervention de l’Etat aux opérations d’épierrage dans le cadre du Fonds de développement agricole (FDA). La subvention de l’Etat était fixée à 30% du montant global de l’investissement. Reste à savoir maintenant si, pour l’opération des 40 000 hectares, l’Etat compte retenir le même taux, sachant que de toutes les façons, le premier ministre a donné son aval pour que la subvention soit maintenue.
Des sources bien informées ont affirmé à La Vie éco que l’opération d’épierrage coûtera à l’Etat 200 MDH. Le tout est de savoir si les bénéficiaires, généralement des petits fellahs, sont disposés à y contribuer…