Au Royaume
3e dose
Les élections approchent. Le scrutin de 2021 sera inédit, parce que le citoyen devra, sur un même bulletin de vote, désigner les représentants nationaux, à la Chambre des députés, en même temps que les élus locaux, sans oublier le scrutin professionnel, et par la suite les conseillers qui siégeront à la deuxième Chambre.

Ces élections seront surtout le troisième rendez-vous sous la nouvelle Constitution de 2011. Et à l’instar des doses de vaccin qui permettent de faire un rappel au corps humain pour qu’il garde sa vigilance immunitaire, les élections de 2021 sont une piqûre de rappel pour tous les Marocains. Le prochain rendez-vous électoral est une occasion pour la nation, toutes composantes et toutes institutions confondues, pour renforcer le nouveau modèle marocain : l’immunité sociétale collective.
Quand en 2011, et sur initiative personnelle de S.M. Mohammed VI, le Maroc révisait sa loi fondamentale, à savoir la Constitution, le virage était audacieux et courageux à un moment où la région était sérieusement secouée sur le plan politique. Avec du recul, ce vaccin s’est avéré être visionnaire. Car ce sont bien les deux premières doses, de 2011 puis 2016, qui ont permis au Maroc de traverser sereinement et avec réussite une zone de turbulence dont beaucoup ne sont pas sortis indemnes.
Les rendez-vous électoraux successifs de 2021 constituent une étape importante pour asseoir et renforcer davantage les fondations d’un Maroc fort avec ses institutions. Et le hasard a voulu que cette piqûre de rappel «politique» survienne à la suite d’une année 2020 qui restera elle aussi dans les annales. Une année de pandémie durant laquelle, et à l’instar du monde entier, l’économie et la société marocaines se sont retrouvées face à une épreuve majeure. Le test a été globalement réussi. Il est maintenant établi que sur le plan sanitaire, la prestation marocaine, que peu pouvaient cautionner auparavant, a été plus qu’honorable au regard de ses moyens.
Et contrairement à bien d’autres pays, l’économie marocaine n’a pas été décimée. Mieux, la pandémie a fait l’effet d’un formidable catalyseur d’opportunités et un déclencheur de transformations.
La crise sanitaire de 2020 a été l’occasion de tester, de confirmer le bien-fondé de certains choix économiques, de les renforcer et, le cas échéant, d’apporter les correctifs nécessaires.
De la même manière, les prochaines élections devraient être pour le Maroc une occasion de confirmer la pertinence du modèle politique et institutionnel qu’il avait choisi avec anticipation il y a dix ans déjà…
