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300 mètres pour trouver de l’eau !

Il n’est pas de rencontre qui se tienne entre agriculteurs ces derniers mois sans que le problème de l’eau ne soit à  l’ordre du jour.

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Il n’est pas de rencontre qui se tienne entre agriculteurs ces derniers mois sans que le problème de l’eau ne soit à l’ordre du jour. La dernière assemblée générale de l’Apefel (Association des producteurs et exportateurs de fruits et légumes), qui s’est tenue le 10 décembre, n’y a pas dérogé. Tenue pour la première fois depuis trois ans, elle a été l’occasion pour les opérateurs de poser les différents problèmes qui minent le secteur.

Le problème de l’eau dans la région du Souss, qui concentre la majorité des opérateurs, a accaparé l’essentiel des débats. En 2005, le niveau de la nappe phréatique a encore baissé de quelque 6 mètres. On sait en effet qu’actuellement les agriculteurs doivent creuser à des profondeurs atteignant 250 à 300 mètres pour trouver de l’eau. Chose de plus en plus inquiétante pour une région qui réalise près de 70 % des exportations de fruits et légumes, 60 % pour ce qui est des oranges.

Autre souci pour les membres de l’association, l’arrivée d’investisseurs français et espagnols dans le domaine de la production agricole. Samir Tazi, exploitant agricole et vice-président de l’Apefel, estime, relayé en cela par d’autres agriculteurs de la région, que les nouveaux arrivants, favorisés par les avantages que leur accorde leur système bancaire, et forts de l’appui de leurs pays et de la synergie des groupes auxquels ils s’associent dans la démarche de commercialisation, font «une concurrence déloyale» aux exploitants de la région.