Au Royaume
2 282 nouveaux médecins par an contre 3 300 prévus
Le Maroc semble s’éloigner des standards fixés par l’OMS et le manque en médecins va en s’aggravant.
En tout cas, l’objectif de mettre sur le marché de la santé 3300 nouveaux médecins annuellement n’est pas encore atteint au Maroc. En 2018, les facultés de médecine et de pharmacie du Royaume ont formé 2 282 médecins seulement, contre 1715 en 2007. Si cela représente une progression de 25%, on est évidemment loin de l’objectif cité et le retard à rattraper est de l’ordre de 1018 médecins. Ce déficit se creuse à cause de l’émigration, essentiellement en France, du départ à la retraite et de la retraite anticipée. Dans l’Hexagone, ce ne se sont pas moins de 8 000 médecins marocains (nés au Maroc) qui y exercent actuellement. Dans une conjoncture de crise sanitaire, ce manque se fait sentir, surtout que le Maroc ne compte que 27 266 médecins, dont 53% sont installés dans le secteur privé, avec un ratio de 7,1 médecins pour 10 000 habitants, loin du standard de l’OMS fixé à 15,3 médecins pour 10 000 habitants. Les régions de Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra concentrent plus de 56% de l’effectif des médecins privés et 39% de l’effectif des médecins publics, ajouté au début du vieillissement de la population médicale. En fait, 36% des médecins du public ont plus de 51 ans, selon le ministère de la santé. A noter qu’avec à peine 1,65 personnel médical pour 1 000 habitants (contre un minimum requis de 4,45), le Maroc a un déficit de 97 161 personnes dans le secteur de la santé, dont 32 387 médecins et 64774 infirmiers et techniciens.