Au Royaume
1 400 nouveaux virus au cours du mois d’avril
Internet est envahi par les virus. Depuis début 2004, une recrudescence sans précédent du nombre de virus informatiques est observée. Dans son édition du 28 avril, le journal Le Monde rapportait, en se basant sur les estimations de l’éditeur de logiciel antivirus TrendMicro, que 1 400 nouveaux codes malicieux avaient été découverts au cours du seul mois d’avril. Alors qu’en 2003, la moyenne était de 400 par mois. Plus inquiétant, la nature même des «codes» a changé puisque l’on n’a même plus besoin d’ouvrir un courrier infesté pour permettre aux virus de faire des ravages et de s’introduire dans le disque dur, par exemple.
Que faut-il déduire de ce regain d’intensité et de virulence des virus via internet ? Certains spécialistes ne sont pas loin de conclure que le phénomène serait lié à une forme de collusion entre ceux qui produisent les virus et ceux dont le business est de créer des programmes pour en venir à bout. Une connivence qui fait des anciens pirates des mercenaires qui, aujourd’hui, travaillent en échange d’espèces sonnantes et trébuchantes. En gros, si les pirates d’hier ne cherchaient qu’à se faire un nom, ceux d’aujourd’hui vendent leur compétences au plus offrant, soit pour détruire un système, soit pour en tirer des informations, ou encore pour maintenir l’existence d’un marché pour les fabricants d’antivirus.
Une dérive prévisible et dangereuse face à laquelle les gouvernements ne peuvent rien pour le moment, sinon multiplier les filtres de protection et fractionner au maximum les informations stockées dans les bases de données. Au Maroc, les représentants des constructeurs refusent de communiquer sur ce sujet, de peur que l’image de leurs produits n’en pâtisse