Silicon Valley Bank, le président Biden rassure

L’écroulement de la SVB continue de faire des vagues. En réaction, le président américain met en avant la « solidité » du système bancaire US. La Réserve fédérale, elle, campe le rôle du sapeur-pompier en s’engageant à prêter des fonds aux banques qui en auraient besoin. Objectif, rassurer les clients.   

Depuis vendredi dernier, la faillite de la Silicon Valley Bank ne cesse de faire des remous sur les places financières à l’international. Une faillite, qualifiée de la plus importante depuis 2008, qui n’est pas sans rappeler l’effondrement de Washington Mutual.

Dans le souci de rassurer le système bancaire, mais aussi les contribuables américains, le président Joe Biden a tenu, ce lundi depuis la Maison-Blanche, à mettre en avant la «solidité» du système bancaire US, tout en précisant à l’adresse des clients de SVB que leurs «dépôts seront disponibles quand (ils en auront) besoin».

Appelant le Congrès à «renforcer» la régulation, le locataire de la Maison-Blanche a promis que les contribuables américains ne seraient pas responsables des pertes d’une faillite bancaire. En effet, les autorités américaines ont annoncé qu’elles allaient garantir le retrait de l’intégralité des dépôts de la SVB et permettre l’accès à tous les dépôts de Signature Bank, une autre banque défaillante.

Dans une course contre la montre, la Réserve fédérale s’est engagée à prêter les fonds nécessaires à d’autres banques qui en auraient besoin pour honorer les demandes de retraits de leurs clients.

Dans la foulée, ce sont les analystes, qui n’ont rien vu venir, qui passent au-devant de la scène. Tenus en haleine, les observateurs émettent les scénarios en ayant les yeux rivés sur les analystes. Qui, eux aussi, scrutent du côté de la Banque fédérale (FED). Ceux de Goldman Sachs, pour ne citer qu’eux, ont émis leurs premières projections. Ils estiment, en fait, que le scénario d’une révision à la hausse du taux d’intérêt, lors de la réunion du 22 mars courant, est «écartée». Et ce, alors même qu’ils avaient, auparavant, vu venir une hausse de 25 points de base.

Pour les analystes de Goldman, les mesures prises par les régulateurs seraient de nature à fournir des liquidités substantielles aux banques confrontées à des retraits de dépôts, et surtout à «améliorer» la confiance des clients.

Ceci étant, l’écroulement de la SVB pèserait surtout sur le secteur des nouvelles technologies largement lié à cette institution bancaire.

Chemin faisant, la crise est devenue virale avec les effets de panique que cela implique. En Europe, déjà, les appels à l’aide des start-up qui ont des dépôts chez SVB se multiplient.