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Sidérurgie : le secteur est en net ralentissement
Avec une capacité de production nationale estimée à 3 millions de tonnes pour une demande interne à seulement 1,3 Mt, un retour à l’équilibre semble difficile dans la configuration actuelle.

Les perspectives de croissance du secteur s’annoncent maigres, dans un contexte de faible croissance de 2% des mises en chantier en 2017, d’un ralentissement de l’auto-construction, et du manque de visibilité concernant les investissements publics. Cela devrait se traduire par un net ralentissement de l’activité des principaux débouchés du secteur. Par ailleurs, selon l’enquête de conjoncture du HCP, les entrepreneurs du bâtiment anticipent la poursuite du recul de leurs carnets de commandes. Un défi de taille auquel les opérateurs font face aujourd’hui. Avec une capacité de production nationale estimée à 3 millions de tonnes pour une demande interne à seulement 1,3 Mt, un retour à l’équilibre semble difficile dans la configuration actuelle. Toujours selon les analystes de CDG Capital, même avec un scénario très optimiste qui supposerait une hausse importante et constante de la consommation d’acier sur les neuf prochaines années (soit un taux de croissance annuel moyen de 5,3%), le taux d’utilisation des outils de production atteindra à peine 61,3% contre 48,4% actuellement. Ce taux est raisonnable mais la probabilité de sa réalisation demeure très faible.Les perspectives de croissance du secteur s’annoncent maigres, dans un contexte de faible croissance de 2% des mises en chantier en 2017, d’un ralentissement de l’auto-construction, et du manque de visibilité concernant les investissements publics. Cela devrait se traduire par un net ralentissement de l’activité des principaux débouchés du secteur. Par ailleurs, selon l’enquête de conjoncture du HCP, les entrepreneurs du bâtiment anticipent la poursuite du recul de leurs carnets de commandes. Un défi de taille auquel les opérateurs font face aujourd’hui. Avec une capacité de production nationale estimée à 3 millions de tonnes pour une demande interne à seulement 1,3 Mt, un retour à l’équilibre semble difficile dans la configuration actuelle. Toujours selon les analystes de CDG Capital, même avec un scénario très optimiste qui supposerait une hausse importante et constante de la consommation d’acier sur les neuf prochaines années (soit un taux de croissance annuel moyen de 5,3%), le taux d’utilisation des outils de production atteindra à peine 61,3% contre 48,4% actuellement. Ce taux est raisonnable mais la probabilité de sa réalisation demeure très faible.
Sonasid livre une bataille sur plusieurs fronts
Les analystes prévoient pour Sonasid, valeur coté du secteur un cours cible de 509,20 DH, sur la base d’une valorisation DCF (par actualisation des flux de trésorerie), soit un potentiel de 18% par rapport à son cours du 23 avril.Dans un contexte de demande en manque de dynamique et d’une concurrence acharnée, le leader de rond à béton devrait réaliser des ventes en repli. De plus, les cours de l’acier à l’international devraient baisser, en lien avec l’effritement de la demande, et une légère hausse des capacités en Chine.Les prix de la ferraille devraient être soutenus par les restrictions de production en hiver en Chine et l’augmentation des capacités des fours à arc électrique.Une situation qui pourrait tirer vers le bas le chiffre d’affaires de Sonasid, mais surtout se traduire par l’effritement de ses marges, puisque la ferraille représente le principal coût de production d’acier.Par ailleurs, les analystes expliquent que le cours boursier cible de Sonasid pourrait varier. Si la qualité de l’air se détériore considérablement en Chine malgré la suspension hivernale, le gouvernement pourrait introduire de nouvelles mesures pour forcer les usines à réduire davantage leurs taux d’utilisation et de baisser leurs productions. Une situation qui pourrait impacter positivement les prix de l’acier et par conséquent la valorisation de Sonasid.
