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Samir : des résultats 2010 dopés par la hausse des prix du pétrole

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La Samir renoue avec les taux de croissance vertigineux d’avant la crise. Elle a publié des résultats 2010 fortement dopés par la hausse des cours pétroliers sur le marché international. En effet, le baril de pétrole brut avait atteint 94 dollars à la fin de l’année dernière, sous l’effet d’une forte croissance de la demande et des anticipations des contraintes de l’offre. Cette situation, qui a largement profité aux marges de raffinage, a été couplée à une croissance de 10% de la demande nationale sur les produits pétroliers, qui s’est établie à 9,9 millions de tonnes. Dans ce contexte le chiffre d’affaires de la Samir a enregistré une progression de 37% par rapport à 2009, à 37 milliards de DH, certes sous l’effet de l’accroissement de ses ventes (4%, à 6,8 millions de tonnes), mais surtout en raison de la hausse des prix à l’international.
La flambée des cours a également eu un effet positif sur les stocks du raffineur. Ce qui a permis de porter l’excédent brut d’exploitation de 350 MDH en 2009 à plus de 2 milliards de DH en 2010. Le résultat net a, lui, progressé de 51% pour s’établir à 836 MDH.
Malgré ces performances exceptionnelles, le management de la Samir a décidé d’affecter la totalité du bénéfice en report à nouveau. Il faut dire que la société a plus que jamais besoin de renforcer ses fonds propres, compte tenu de l’envergure de ses investissements et du lourd poids de son endettement. Notons que le management a approuvé les termes de référence négociés avec le consortium bancaire prêteur dans le but de restructurer la dette de la société. L’opération consistera en un apport d’argent frais des actionnaires couplé à une extension de l’emprunt bancaire.

Centrale Laitière : activité en hausse mais résultats impactés par la flambée des matières premières

La performance commerciale a été au rendez-vous pour Centrale Laitière en 2010. La filiale laitière de Sni a en effet réalisé un chiffre d’affaires en hausse de 7,7% par rapport à 2009, à 6,07 milliards de DH. Cette progression résulte exclusivement de l’accroissement des ventes (+7,8%), étant donné que la société n’a pratiqué aucune hausse des prix. Ceci témoigne de la notoriété de ses marques, notamment Centrale, Yawmi et Jamila, malgré un contexte de consommation difficile et un marché de plus en plus exigeant.
Cela dit, la forte inflation des matières premières en 2010, notamment la poudre de lait, a transformé la croissance de l’activité en une baisse de la rentabilité. En effet, l’excédent brut d’exploitation affiche une baisse de 1,3%, à 1,13 milliard de DH, et le résultat net un recul de 2%, à 558 MDH. L’impact de la flambée des prix des matières premières aurait toutefois été plus important si la société n’avait pas poursuivi ses efforts de rationalisation des charges. Le management a néanmoins décidé de distribuer un dividende de 59 DH par action, en augmentation de 6,3% par rapport à 2009.

La rémunération des dépôts à terme à nouveau en baisse

Après avoir démarré l’année sur une tendance haussière, les taux d’intérêt servis par les banques au titre des dépôts à terme renouent à nouveau avec la baisse. En effet, selon les dernières statistiques de Bank Al-Maghrib, la rémunération moyenne des dépôts à 6 mois est passée de 3,32% en janvier à 3,22% en février, soit une baisse de 10 points de base. Pour sa part, le taux moyen des dépôts à 12 mois s’est établi à 3,67% le mois dernier, après avoir franchi la barre des 4% en janvier (4,01%), marquant ainsi un recul de 32 points de base.