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Panne de croissance chez l’importateur de Volkswagen en 2006
La Centrale automobile chérifienne (CAC), importateur exclusif au Maroc des marques automobiles allemandes Volkswagen, Skoda, Audi et Porsche, affiche des résultats 2006 en demi-teinte.
La Centrale automobile chérifienne (CAC), importateur exclusif au Maroc des marques automobiles allemandes Volkswagen, Skoda, Audi et Porsche, affiche des résultats 2006 en demi-teinte. En effet, malgré un chiffre d’affaires dépassant, pour la première fois, le cap du milliard de DH (+6,3% à 1 045,9 MDH plus exactement), la société contrôlée par les familles Bennani Smires et Belisha affiche une performance décalée par rapport au bond exceptionnel du marché automobile marocain qui a atteint 84 726 unités toutes catégories confondues (+32%) et 54 578 (+16,7%) pour le segment CBU (véhicules importés).
Une perte de vitesse imputable à la forte décrue de Volkswagen (-24,3% à 3 623 unités) qui se maintient difficilement au top-ten marocain largement dominé par Renault (14 013 véhicules vendus). C’est seulement grâce aux marques haut de gamme Audi et Porsche que CAC a pu tirer son épingle du jeu, notamment sur le plan financier. Avec un résultat d’exploitation de 104,2 MDH et un bénéfice net de 62,4 MDH, la société qui fait appel public à l’épargne, à travers un programme de billets de trésorerie, affiche tout de même une marge opérationnelle maintenue à deux chiffres (10%) et une rentabilité des fonds propres à 27%.
Lydec : prévision de hausse de 4% du chiffre d’affaires
Le concessionnaire en charge de la distribution d’eau et d’électricité dans la région de Casablanca, Lydec, vient de dévoiler ses prévisions de croissance pour l’année 2007, qui tablent sur une progression de 4% du chiffre d’affaires (CA).
Pour l’électricité, l’opérateur s’attend à la poursuite de la croissance du nombre de clients grâce au raccordement de nouveaux quartiers défavorisés et à la création de la nouvelle ville de Zenata.
Lydec prévoit aussi une hausse de la consommation des ménages suite à l’augmentation de l’équipement de ces derniers et à une croissance dans le segment de la moyenne tension grâce au développement de l’activité économique.
Pour l’eau, le concessionnaire prévoit également l’augmentation du nombre de clients suite au raccordement des quartiers défavorisés et au lancement de nouveaux projets structurants.
Il compte renforcer son plan d’action sur l’eau non facturée. Quant à l’assainissement, l’activité devrait suivre la même évolution que celle de l’eau potable.
Rappelons qu’en 2006, la Lydec a réalisé une croissance de 4,3% de son CA, à 4,7 milliards de DH. La part de l’activité fluides représentait plus de 91% du CA global. Notons que l’opérateur a dégagé un résultat net en retrait de 60%, à 94 MDH, suite à la constatation d’une provision non courante pour risques et charges de 146 MDH, liée à un contrôle fiscal portant sur les exercices 2001-2005.
Semafo : déficit aggravé après le désengagement de Managem
La société minière Semafo continue d’afficher des résultats qui s’enfoncent dans le rouge. Au titre de l’année 2006, l’ex-filiale du groupe Managem a réalisé un CA de 45,7 millions de dollars, en retrait de 22,2% par rapport à 2005 et ce, en dépit d’une appréciation des prix de vente de l’or de 28,6% à 481 dollars l’once. Ce recul trouve son origine essentiellement dans la baisse significative des volumes de vente d’or, lesquels sont passés de 157 000 onces en 2005 à 95 000 onces en 2006, suite à des problèmes techniques survenus dans la mine de Samira Hill, au Niger, et au traitement de minerai à plus faible teneur.
Cette situation se traduit au niveau du résultat net. Celui-ci a en effet accusé une perte nette de 10,4 millions de dollars en 2006, consécutivement au rachat de contrats de vente d’or pour 1,2 million de dollars et à l’arrêt temporaire des opérations de l’usine de Samira Hill, engendrant en 2006 des coûts non récupérables de 3 millions de dollars. Selon BMCE Capital Bourse, le désengagement de Managem semble avoir acculé Semafo à la réalisation de pertes importantes dans un contexte de complexification des gisements.
Côté prospections, l’année 2006 s’est soldée par une augmentation de 10% des réserves et des ressources minérales de Semafo à 4 420 300 onces. En outre, la minière vient d’obtenir les autorisations du ministère de l’environnement pour son projet Mana au Burkina Faso et projette ainsi de démarrer incessamment la construction de l’unité.
