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OPCI, un nouveau souffle pour les marchés financiers
Les organismes offriront un rendement minimum de 6%. Ils devront distribuer au moins 85% du résultat de l’exercice. Les intérêts et autres produits similaires servis aux OPCI sont tout aussi défiscalisés.

Le démarrage des Organismes de placement collectif immobilier (OPCI) se fait toujours attendre, mais plus pour longtemps. Encore deux circulaires de l’Autorité marocaine des marchés des capitaux et une validation du plan comptable de la profession pour verrouiller son arsenal réglementaire. Ces organismes, qui ont pour objet la construction ou l’acquisition d’immeubles (détenus directement ou indirectement) en vue de leur location uniquement, promettent de donner un nouveau souffle à l’immobilier, en contribuant notamment à améliorer sa transparence et son efficience. Dans le sens où les actifs détenus par ces organismes réglementés et contrôlés seront assujettis à des évaluations régulières.
Une solution pour les opérateurs qui veulent se délester de leurs actifs immobiliers
En matière de placement, les opérateurs des marchés financiers se frottent déjà les mains. Dans un contexte en manque d’opportunités de placement, où les rendements de l’action et de l’obligataire sont moins attrayants que les années précédentes, ce nouvel instrument au profil risque/volatilité bas promet des niveaux de rendement intéressants (6 à 7%).
Dans une optique de dynamisme de démarrage de ces véhicules d’investissement, le cadre fiscal prévoit l’exonération permanente de l’IS retenu à la source sur les dividendes perçus par les OPCI et sur les sommes provenant des prélèvements sur les bénéfices réalisés via le rachat d’actions ou de parts sociales des OPCI. Les intérêts et autres produits similaires servis aux OPCI sont tout aussi défiscalisés. Les dispositions fiscales prévoient également l’obligation de distribuer au moins 85% du résultat de l’exercice afférent à la location des immeubles construits à usage professionnel, 100% des produits des actions, des parts sociales et des revenus assimilés perçus, 100% des produits de placements à revenus fixes perçus, ainsi que 60% au moins de la plus-value réalisée au titre de la cession des valeurs mobilières.
Selon un opérateur du marché financier, le marché devrait dans un premier temps capter des opérateurs qui souhaitent se recentrer sur leur cœur de métier en se délestant de leurs actifs immobiliers qui génèrent des dettes. En clair, détenir un patrimoine important en foncier génère certes une plus-value à long terme, mais peut ralentir une société dans sa phase de croissance à court et à moyen terme.
