Argent
Maroc Leasing : résultat net en baisse de 43,4% en 2010, à 61,8 MDH
Malgré des réalisations commerciales satisfaisantes, lui conférant la position de leader du secteur du crédit-bail, Maroc Leasing affiche une rentabilité en retrait au titre de l’exercice 2010. En effet, la production de la société a enregistré une croissance de 3,7%, à 3,88 milliards de DH, et son encours financier a progressé de 15,1%, à 9,97 milliards de DH. En dépit de ces augmentations, le produit net bancaire (PNB) a reculé de 34,4%, à 163,1 MDH, et le résultat net s’est replié de 43,4%, à 61,8 MDH. Les analystes tablaient pour leur part sur la réalisation d’un PNB de 189,5 MDH et d’un bénéfice de 80,8 MDH.
Cette baisse des indicateurs de rentabilité est liée à l’harmonisation des méthodes comptables post-fusion entre Maroc Leasing et Chaâbi Leasing. Il faut dire qu’à périmètre constant, le PNB de la société affiche une hausse de 10,1% et son résultat net une progression de 33,2%. Par ailleurs, malgré une baisse de 9,5% des charges générales d’exploitation, le coefficient d’exploitation s’est dégradé de 10,8 points, à 39,6%, sous l’effet de la forte baisse du PNB.
Notons enfin que le Conseil d’administration de Maroc Leasing devrait proposer à la prochaine assemblée générale des actionnaires la distribution d’un dividende de 20 DH par action, soit le même niveau que l’année dernière. Cette distribution fixe le rendement de l’action Maroc Leasing à 4% sur la base de son cours du 15 janvier (500 DH).
Le taux interbancaire augmente à plus de 3,40%
La pression sur les liquidités bancaires s’accentue. Après une détente passagère en début d’année, suite à d’importantes rentrées de devises relatives à l’emprunt d’un milliard d’euro du Trésor et à l’entrée de France Telecom dans le Capital de Medi Telecom, le déficit du marché interbancaire est reparti à la hausse. Il est passé de moins de 4 milliards de DH début février à près de 9 milliards actuellement, sous l’effet d’une très forte demande sur le cash. Dans ce contexte, le taux moyen pondéré interbancaire a dépassé le seuil de 3,40%, sachant que le taux directeur de Bank Al-Maghrib se situe à 3,25%. Néanmoins, les analystes prévoient que cette tension devrait disparaître petit à petit compte tenu des injections de liquidités opérées par la banque centrale. Celle-ci a servi des montants de 2 milliards de DH le 3 février et de 4 milliards le 10 du mois. Ainsi, une baisse du loyer de l’argent est attendue pour les semaines à venir. Elle devrait ramener le taux interbancaire à un niveau proche de celui du taux directeur.
Le taux moyen des DAT passe à 4,01% sur 12 mois et à 3,32% sur 6 mois en janvier
La rémunération des comptes et dépôts à terme (DAT) a démarré l’année 2011 sur une tendance haussière. Si le taux moyen pondéré des dépôts sur 6 mois a enregistré une légère baisse de 5 points de base en janvier, pour s’établir à 3,32% contre 3,37% en décembre 2010, celui des DAT sur 12 mois a progressé de 26 points de base pour franchir légèrement la barre des 4%. La rémunération de ces placements revient ainsi à son niveau du premier semestre 2009, période durant laquelle les banques se sont adonnées à une course acharnée vers la collecte de dépôts. Aujourd’hui, il semble que les banques cherchent à nouveau à collecter le maximum de ressources en proposant des rémunérations attrayantes pour les DAT, dans un contexte caractérisé par un coefficient d’emploi (crédits/dépôts) proche des 100%.
