SUIVEZ-NOUS

Argent

Les comptes de l’État s’améliorent sur les deux premiers mois de l’année

Grâce au fléchissement des charges liées à la compensation, les dépenses ordinaires se sont allégées de 4%. Les recettes ordinaires, elles, ont augmenté de 4%.

Publié le


Mis à jour le

La situation des finances publiques est en nette amélioration. A fin février et selon le bulletin mensuel de la Trésorerie générale du Royaume, le déficit budgétaire s’est établi à 5,7 MMDH, alors qu’il pointait à 11,3 MMDH, à la même période, une année auparavant. Ce qui correspond à une appréciation de près de 50%.
Ce solde budgétaire est la résultante d’une augmentation des recettes fiscales de 11%, atteignant 40,6 MMDH, et ce, consécutivement à la hausse des recettes douanières de 13,1% et de la fiscalité domestique de 9,1% à 11,2 MMDH et 25,4 MMDH, respectivement. De leur côté, les dépenses ordinaires se sont repliées de 4% et se sont situées à 47MMDH. Cette baisse provient essentiellement du recul de 93% environ des émissions de dépenses au titre de la compensation, qui ont atteint 500 MDH. Les remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux y ont également contribué puisqu’ils se sont inscrits en recul de 32% à 808 MDH. En revanche, les dépenses de personnel maintiennent leur trend haussier. A un niveau de 26 MMDH, elles ressortent en croissance de 6,4% sur la même période. De même pour les charges destinées à l’achat de matériel qui se sont alourdies de 8,6% à 13,7 MMDH.

Un taux de couverture de 92%
En gros, 59% des recettes ont été consacrées aux dépenses de personnel, 35,8% aux dépenses de matériel, 0,9% aux émissions de la compensation et 1,9% aux remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux. Le taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires a été de 92% contre 79,2% un an auparavant.
Ainsi, à fin février, les recettes ordinaires ont été réalisées à hauteur de 14,8% par rapport aux prévisions de la Loi de finances de cette année. Les dépenses ordinaires, elles, ont été exécutées à hauteur de 15,6% et les dépenses d’investissement ont été émises pour 15,7%.
Compte tenu d’un besoin de financement de 17,7 MMDH et d’un flux net positif de 390MDH du financement extérieur, le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un montant de 17,3 MMDH contre 18MMDH à fin février 2022. Le marché des adjudications a représenté le moyen de financement le plus important du Trésor, avec un montant net de 50,8 MMDH.
S’ensuivent les dépôts au Trésor en augmentation de 4,4 MMDH, les ponctions sur les disponibilités du Trésor auprès de Bank Al-Maghrib pour 458 MDH, ainsi que des autres moyens de financement, notamment le numéraire chez les comptables publics, les chèques remis à l’encaissement durant les derniers jours du mois de février 2023, les avances aux régisseurs…