Argent
Les actions Atlanta en vente du 1er au 4 octobre entre 1 050 et 1 200 DH
Une décote de 15% et un taux de distribution de dividende d’au moins 55% par an sont offerts au public.
La compagnie est bien positionnée dans la branche «non vie» et
compte développer la «vie» grâce aux synergies avec
BMCI, CIH et Crédit Agricole du Maroc.
Structure et modalités similaires à celles de l’introduction
en Bourse
de la CGI.

Après plusieurs mois d’attente, la compagnie d’assurance Atlanta annonce l’ouverture de son capital au grand public. La filiale du groupe Holmarcom met ainsi en vente 17% de son capital, du 1er au 4 octobre, pour une enveloppe globale comprise entre 1 milliard et 1,2 milliard de DH, ce qui correspond à une fourchette de prix unitaire de 1 050 DH à 1 200 DH. Cette cession d’actions à prix ouvert constitue la deuxième plus grosse opération d’introduction en Bourse de l’année, après celle de la CGI.
Atlanta est par ailleurs la troisième compagnie d’assurance à rejoindre la cote, après Wafa Assurance et La Marocaine Vie. La société, âgée de 60 ans, a eu un parcours brillant. Elle occupe le troisième rang en parts de marché dans la branche «non-vie» (12,6%) et le cinquième rang toutes branches confondues (16,5%). Le rachat de Sanad, qu’elle a opéré en 1999, et l’entrée dans son capital du groupe CDG en 2005 ont renforcé davantage sa position dans le secteur des assurances.
La compagnie a réalisé en 2006 un chiffre d’affaires de 1,8 milliard de DH, avec un taux de croissance annuel moyen de son activité s’établissant à 7,5% sur la période 2004-2006. La «non-vie» représente plus de 90% des primes émises, la société n’ayant pas misé, dans le passé, sur la branche «vie».
Un bénéfice net de 419 MDH en 2007
Pour la période 2007-2011, Atlanta compte poursuivre le développement de son métier de prédilection en tirant profit de son large réseau d’agents et courtiers qui s’élève à plus de 330. La compagnie vise également à promouvoir le segment «vie» grâce à la bancassurance, étant donné ses liens capitalistiques avec le CIH, la BMCI et le CAM.
Ainsi, Atlanta espère réaliser un chiffre d’affaires de 1,9 milliard de DH en 2007 et dépasser la barre des deux milliards de DH dès 2008. Son résultat technique estimé de 2007 ressort à 634 MDH, lequel devrait connaître une croissance annuelle moyenne de 9,3% jusqu’à atteindre plus de 820 MDH en 2011. Enfin, son bénéfice net devrait s’établir à 419 MDH au 31 décembre 2007 et enregistrer une croissance annuelle moyenne de 8,8% pour s’élever à plus de 540 MDH à l’horizon 2011. A ce titre, Atlanta promet de distribuer annuellement au moins 55% de ses bénéfices.
Une valorisation selon trois méthodes
En ce qui concerne la valorisation de la compagnie, l’organisme conseil, à savoir CDG Capital, a opté pour trois méthodes. La première est la méthode des comparables boursiers, avec un échantillon composé des compagnies d’assurance cotées en Bourse (Wafa Assurance et La Marocaine Vie) et pour base de calcul l’année 2007. Les ratios retenus sont le PER (Price Earning Ratio), le P/B (Price to book) et le P/S (Price to Sales).
La deuxième méthode est celle de l’actualisation des excédents de fonds propres (fonds propres diminués des fonds minimum exigibles) avec un horizon de cinq ans, un taux d’actualisation de 11,12% et un taux de croissance à l’infini de 3%. La troisième méthode, elle, est celle de l’actif net comptable corrigé avec «Goodwill» sur cinq ans, avec le même taux d’actualisation. La combinaison de ces trois méthodes a donné une valorisation de 7,3 milliards de DH. En appliquant une décote minoritaire de 15%, le prix par action s’établit entre 1 050 DH et 1 200 DH.
Finalement, pour la structure de l’offre et les modalités de l’opération, cinq types d’ordre ont été mis en place. Le premier est réservé aux salariés d’Atlanta et de Sanad, et le deuxième aux intermédiaires des deux compagnies. Le troisième type d’ordre est réservé, quant à lui, aux personnes physiques et morales exprimant des ordres inférieurs à 1 MDH, le quatrième aux personnes physiques et morales exprimant des ordres compris entre 1 MDH et 20 MDH et, enfin le cinquième aux investisseurs institutionnels marocains et étrangers.
A noter que le mode d’attribution, dans le type d’ordre 3, est itératif, comme c’était le cas pour la CGI, et que les souscripteurs peuvent recourir aux crédits bancaires à hauteur de 60% des montants demandés.
