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Le groupe Banque Centrale Populaire consolide son positionnement
A fin juin, l’activité du groupe a enregistré une progression en ligne avec celle de tout le secteur. Avec un allègement de 15% du coût du risque, le bénéfice semestriel atteint 1,2 milliard de DH, en hausse de 9,3%.
La banque porte sur la Samir un encours de crédits de 1,9 milliard de DH dont 63% sont garantis par des sûretés réelles.

Le groupe Banque Centrale Populaire poursuit le renforcement de sa position dans le secteur bancaire, comme l’attestent ses agrégats financiers à fin juin de cette année. D’abord, il faut noter que l’évolution de son activité est en ligne avec la progression du secteur dans son ensemble.
En effet, le groupe a hissé son encours de dépôts consolidé de 3%, à 236 milliards de DH (3,1% pour le secteur). Ce sont les dépôts des clients particuliers qui ont permis cette progression puisqu’ils se sont améliorés de 6%, à 87,5 milliards de DH. La collecte chez les Marocains du monde a, pour sa part, augmenté de 2%, à 0,8 milliard de DH. Dans ce cadre, la BCP garde la même structure des ressources, à savoir 63,7% pour les dépôts non rémunérés contre 52,6% pour les autres banques.
De même, la banque a porté l’encours des crédits distribués à 208,5 milliards de DH, affichant une hausse de 1,2% au moment où les banques du secteur ont réalisé, en moyenne, une croissance de 1,5%. Par conséquent, le coefficient d’emploi s’est situé à 89,3%, contre une moyenne sectorielle de 90,9%.
Dans ces conditions, le groupe a réalisé un produit net bancaire de 7,7 milliards de DH, en croissance de 3,4%, sachant que la marge d’intérêt, qui accapare une part de près de 70%, a augmenté de 9,2%, à 5,3 milliards de DH. Cette performance a été limitée par le recul du résultat sur opérations de marché de 15,3%, à 1,2 milliard de DH et de la marge sur commissions de 7%, à 904 MDH. Avec des charges d’exploitation en alourdissement de 13,7%, à 3,3 milliards de DH, le résultat brut d’exploitation a été affecté, enregistrant une baisse de 5% pour atteindre près de 4 milliards de DH.
Mais les six premiers mois de cette année ont été marqués par l’amélioration du coût du risque. En effet, il a reculé de 15% pour s’établir à 1,5 milliard de DH. A ce niveau, la banque continue de renforcer ses provisions pour risques généraux qui ont atteint 2,8 milliards de DH. En somme, avec des provisions pour créances en souffrance de l’ordre de 7,8 milliards de DH, la banque assure une couverture quasi intégrale de ses créances douteuses. De même pour le fonds de soutien qui a été alimenté de 500 MDH supplémentaires, portant son encours à 2,9 milliards de DH. D’ici la fin de l’année, ce fonds sera porté à 3 milliards de DH, selon le management du groupe. S’agissant du dossier de la Samir, l’établissement porte sur la société des crédits par décaissement de 1,9 milliard de DH, garantis à hauteur de 1,2 milliard de DH par des sûretés réelles.
In fine, le résultat net part du groupe a grimpé de 9,3% pour totaliser 1,2 milliard de DH. Notons que le groupe a fait l’objet d’un contrôle fiscal en début d’année, qui a été dénoué et dont le coût a été provisionné sur un mois. En tout cas, par branche d’activité, ce sont les sociétés de financement spécialisées ainsi que la banque de détail et l’assurance à l’international qui ont contribué positivement au bénéfice, puisque leur résultat a augmenté respectivement de 77% et 95%, à 56 et 96 MDH. La banque Maroc et offshore, elle, a affiché un RNpg en baisse de 3%, à 949 MDH.
