Argent
Le déficit budgétaire se creuse de 40%
A fin mai, il a atteint 20,3 milliards de DH, contre 14,5 milliards l’année précédente. La baisse continue des charges de la compensation a permis aux dépenses de limiter leur hausse à 4,6%. Les recettes se sont améliorées de 8,5%.

Les finances de l’Etat tiennent bon jusqu’à fin mai, en dépit du creusement du déficit budgétaire de 40%, pour se situer à 20,3 milliards de DH. Ce dernier inclue une progression des recettes ordinaires de 8,5% à 126 MMDH ; une hausse redevable aux recettes fiscales qui se sont améliorées de 4,8% à 113 MDH et des ressources non fiscales enregistrant un rebond de 55,7% à 13 MMDH.
Dans une moindre mesure, les dépenses ont augmenté de 4,6% pour atteindre 131 MMDH. Si elles ont limité leur hausse, c’est grâce essentiellement aux charges de compensation qui poursuivent leur allègement. Elles ont, en effet, reculé de 42,6% à 9 milliards.
Pour leur part, les dépenses de fonctionnement continuent de représenter le gros des charges de l’Etat, avec un montant de 118 MMDH. Plus de la moitié va vers les traitements des salaires, 27% vers les dépenses de matériel et 15% vers les charges communes.
Jusque-là, les dépenses ordinaires ont été couvertes par les recettes à hauteur de 96% au lieu de 92,5% l’année précédente. Ainsi, 50,4% de ces recettes ont été consacrées aux dépenses de personnel, 32,7% aux dépenses de matériel, 10,3% aux charges en intérêts de la dette et 3,6% aux remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux.
Par rapport aux objectifs de la loi de finances, les recettes ordinaires ont été réalisées à concurrence de 43%, les dépenses ordinaires ont été exécutées pour 43,5% et les dépenses d’investissement ont été émises pour 35,6%.
