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Le cimentier s’en sort bien au 1er semestre malgré une conjoncture difficile

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Lafarge Ciments a clôturé le premier semestre 2009 sous le signe de la croissance. Son chiffre d’affaires consolidé a enregistré une hausse de 9,1% par rapport à juin 2008, s’établissant à 2,82 milliards de DH. Le résultat d’exploitation courant de l’opérateur a crû pour sa part de 9,8%, à 1,37 milliard. Quant au résultat net part du groupe, malgré l’impact négatif de certains éléments financiers, il a pu se hisser de 5,1% pour s’établir 980 MDH.
Ces performances ont été obtenues malgré une croissance faible du marché national du ciment (+0,9% à fin juin) et en dépit de ventes qui n’ont évolué que de 0,4% pour Lafarge suite aux intempéries qu’ont connues ses marchés naturels en début d’année. Cinq éléments ont permis à l’opérateur de réaliser cette croissance.
Le premier est la baisse importante du prix du coke de pétrole après son envolée au cours de 2008. Le prix de son approvisionnement coût et fret est en effet passé de 142 dollars la tonne en 2008 à 90 dollars au cours du premier semestre 2009. Il y a également la baisse du coût de la sacherie qui s’est traduite pour Lafarge par une économie de 6,9 MDH.
Le deuxième élément est lié aux économies que les importants investissements opérationnels réalisés fin 2008 et début 2009 ont permis de faire. Il s’agit notamment du nouveau broyeur de Tanger, de la nouvelle ligne de cuisson de Tétouan et de l’extension du parc éolien de la même ville qui ont permis d’arrêter certains transferts de ciment coûteux et de réduire la facture énergétique.
Le troisième facteur contribuant à la croissance des résultats de Lafarge est la hausse des prix d’un peu plus de 3% opérée en décembre 2008, de même que la mutation de la demande vers des ciments à plus forte valeur ajoutée.
Le quatrième facteur n’est autre que les performances industrielles de l’opérateur qui se sont maintenues à un niveau élevé, que ce soit en termes de fiabilité ou de niveau de consommation d’énergie calorifique ou électrique par tonne de ciment produite.
Enfin, le cinquième élément générateur de croissance est l’amélioration des résultats des activités autre que cimentières, notamment dans le segment bétons, granulats et chaux.
L’ensemble de ces réalisations a permis à Lafarge de compenser l’alourdissement de ses charges variables, du fait essentiellement de l’augmentation du coût de l’électricité (+18%) et du surcoût de consommation dû à la mise en service de la deuxième ligne de production de Tétouan. Les coûts fixes de production ont également connu une hausse sensible, suite notamment aux arrêts de fours pour entretien, à l’augmentation de la masse salariale due à la hausse annuelle des salaires et au relèvement des cotisations sociales, et à l’augmentation des frais généraux des usines pour relèvement des primes d’assurance.