Argent
La valeur engrange près de 11 points de croissance durant le seul mois d’août

Alors que l’indice de toutes les valeurs a eu du mal à trouver ses marques durant tout le mois d’août, certaines valeurs ont dans le même temps joué aux superactives. C’est notamment le cas du titre Banque centrale populaire (BCP). L’action a engrangé sur la période près de 11 points de croissance pour passer d’un cours de 250,15 DH à 277 DH. Mais si cette performance fait exception, elle n’était pas inattendue.
Depuis quelques mois déjà, le consensus des analystes place une confiance sans faille dans les perspectives de l’action BCP. D’ailleurs, l’ensemble des sociétés de Bourse que nous avons consultées pour formuler des conseils d’investissement à suivre pour le mois d’août (voir La Vie éco du 31 juillet) recommandaient le titre BCP à l’achat. Signalons toutefois qu’à son niveau de cours observé le 31 août, soit 277 DH, la BCP dépasse les estimations d’Attijari Intermédiation et de BMCE Capital Bourse qui sont respectivement de 256 DH et 263 DH. Seule la valorisation de CDG Capital envisage une marge de croissance supplémentaire pour le titre, son cours cible étant établi à 288 DH. Mais si leurs valorisations divergent, les analystes s’accordent autour des attentes qu’ils placent dans le titre BCP. A titre d’exemple, le département analyse et recherche d’Attijari Intermédiation a consacré une volumineuse note de recherche de 28 pages pour évaluer le potentiel de la BCP.
Tout en reconnaissant que la banque va au devant de grands défis, les auteurs de la note concluent que la BCP a les moyens de ses ambitions. En effet, le positionnement en force de la banque au niveau de l’activité corporate a été marqué par une course aux parts de marché, entraînant de fait un renchérissement du coût des ressources ainsi qu’une légère baisse du rendement des emplois, dans un contexte de faibles marges. De fait, «le véritable challenge pour la BCP est de consolider ses performances, dans un contexte de hausse du coût du risque et de conjoncture économique nationale moins euphorique», explicite Attijari Intermédiation. Il n’empêche, l’établissement bancaire a les moyens de ses ambitions, à savoir une assise financière solide lui permettant de diversifier ses activités tout en se conformant aux exigences réglementaires.
Sur la base de tous ces éléments, l’évolution des agrégats de la banque devrait s’améliorer à l’avenir quoique à un rythme «beaucoup moins élevé que par le passé», relativisent les analystes. Ainsi, les pronostics d’Attijari Intermédiation tablent en 2009 sur un PNB consolidé de 2 milliards de DH, en hausse de 13,8%, et un résultat net part du groupe (RNPG) de 900 MDH, en hausse de 9%. Sur la période 2009-2011, une croissance moyenne du PNB consolidé de 9,4% est attendue, pour atteindre 2,4 milliards de DH en 2011. Le RNPG, lui, devrait se hisser à 1,1 milliard de DH en fin de période.
