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La bourse, meilleur placement pour la 2e année consécutive

Le Masi s’est maintenu sur une tendance haussière et a clôturé l’année sur une performance de 6,3%. Les OPCVM actions ont surperformé le marché, les fonds obligataires ont rapporté légèrement moins que l’année dernière. Amélioration des rendements des comptes sur carnet et du livret d’épargne nationale.

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Bourse flanche

l’instar de 2016, certains instruments de placement financier ont continué cette année à être plus attractifs que les autres aux yeux des investisseurs. Ils ont en effet continué à offrir de meilleurs rendements. Il s’agit d’abord du marché actions, longtemps boudé par des investisseurs tiraillés entre amour et désamour pour cet outil de placement qui a fini par les reconquérir et gommer les déceptions qu’il a causées dans le passé. En termes de rendement, il est arrivé en tête de classement pour la deuxième année consécutive en 2017 ! Après une performance spectaculaire de 30% en 2016, le Masi s’est maintenu sur une tendance haussière en clôturant l’année sur une performance de 6,3%. Et ce, malgré certains facteurs qui l’ont ponctuellement plongé dans des phases d’attentisme, notamment suite au retard de formation du gouvernement et de l’adoption de la Loi de finances 2017.

Quoi qu’il en soit, ce dynamisme du marché, synonyme d’un regain de confiance de la part des opérateurs, moins «sensibles» au risque, a été alimenté par plusieurs facteurs, notamment des résultats annuels 2016 en progression de 3 milliards de DH par rapport à 2015, et ce, malgré un contexte économique peu porteur et surtout malgré les redressements fiscaux dont ont fait l’objet certaines grandes capitalisations de la place. La progression a également été au rendez-vous à l’occasion des résultats du 1er semestre 2017, avec un bénéfice net global en hausse de 8%, à 16,8 milliards de DH. Un autre facteur est ce grand manque d’opportunités de placement chez les investisseurs, principalement les institutionnels qui disposent de beaucoup de cash et qui se voient «obligés» d’investir en bourse, puisque offrant de meilleurs rendements par rapport au marché des taux, du moins durant ces deux dernières années.

Par ailleurs, profitant du dynamisme qui anime la place boursière, les 68 OPCVM actions ouverts au public ont tous réalisé des performances positives, plusieurs ont même surperformé le baromètre de toutes les valeurs : la meilleure performance atteinte est d’ailleurs de 52%.

Légère baisse des taux des DAT

Du côté des produits de taux, les bons du Trésor se sont globalement stabilisés après une année 2016 caractérisée par des baisses importantes : les maturités courtes et moyennes ont stagné, tandis que la partie longue de la courbe a connu des corrections à la hausse. Ainsi, le rendement de la plus courte maturité s’est établi à 2,1% et celui de la plus longue à 3,99%, en hausse annuelle de 51 pb. Par conséquent, les OPCVM OMLT ont offert un rendement moyen de 2,44%, en baisse de 1,6 point par rapport à 2016. Rappelons que cette catégorie d’actifs rapportait en 2014 plus de 10%. De leur côté, les fonds monétaires et OCT ont également offert des rendements peu attractifs par rapport aux années précédentes, suite à une amélioration des liquidités des banques couplée à une baisse des interventions du Trésor sur les maturités courtes. En tout cas, ces deux instruments ont proposé des rendements moyens respectifs de 1,7% et 2,3%.

Du côté des produits bancaires, et après avoir emprunté des trajectoires baissières, les rendements des comptes sur carnet et du livret d’épargne national se sont rattrapés cette année, puisqu’ils ont proposé l’année dernière des taux respectifs de 1,86% et 1,3% contre 1,66% et 1,17% à fin 2016. Pour leur part, les dépôts à terme dont le taux est librement fixé par les banques ont servi à fin octobre dernier une rémunération moyenne de 2,74% pour les comptes bloqués sur 6 mois et de 3,11% pour les dépôts sur 12 mois, en légère baisse par rapport à l’année dernière.