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Immobilier : on peut doubler sa mise…, mais pas dans toutes les villes

L’immobilier demeure parmi les placements les plus fructueux, mais pas dans toutes les villes.

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Immobilier maroc 2012 11 29

L’immobilier demeure parmi les placements les plus fructueux, mais pas dans toutes les villes. En effet, les prix des logements ont connu une hausse fulgurante depuis quelques années dans les principales villes du pays à l’instar de Rabat, Casablanca, Tanger et Marrakech. Toutefois, un renversement de tendance a eu lieu ces derniers temps, surtout dans les villes touristiques. Contexte de crise oblige.

Selon certains professionnels contactés, un appartement de 125 m2 acquis en 2007 dans le quartier Maarif à Casablanca, à raison de 8 000 DH/m2 peut être revendu actuellement à 17 000 DH, soit une hausse de 125%. Du coup, le gain qui peut être dégagé sur un investissement initial de 1 MDH avoisine les 800 000 DH nets des frais d’achat ainsi que de cession et des impôts et taxe. Pour la même somme investie il y a 5 ans dans un appartement de 85 m2 au quartier Agdal à Rabat à un prix unitaire de 12 000 DH, la plus-value à la revente peut s’élever à 330 000 DH, sachant que les prix à Rabat battaient déjà leur plein en 2007. Idem pour Tanger où un appartement de 142 m2 acheté à 7 000 DH/m2 il y a cinq ans peut être vendu à 10 000 DH/m2 actuellement, d’où un profit net de près de 262 000 DH.

Il faut dire que le caractère économique et administratif des deux premières villes est à la base d’une demande toujours aussi soutenue et donc de prix en progression continue. Ces derniers sont alimentés par une offre qui n’arrive pas à combler le déficit en logements accumulé, et ce, malgré la multiplication des programmes de logements, ainsi que par la rareté du foncier. Pour sa part, Tanger commence à connaître une stagnation des prix depuis 2010, voire une légère baisse dans certains quartiers, amplifiée par des ventes massives de la part des étrangers et MRE.

Mais contrairement à la tendance haussière que connaissent Rabat et Casablanca, Marrakech affiche une contraction des prix de l’immobilier et ce, depuis 2008. S’élevant à plus de 20 000 DH pour le m2 en 2007, les prix dans la ville ocre sont actuellement à 10 000 DH ou même moins. Certaines agences immobilières ont du mal à écouler les biens immobiliers qui leur sont confiés. Par exemple, un appartement de 77 m2 acquis à 13 000 DH/m2 en 2007, dans le quartier Hivernage, ne peut être revendu au cours de cette année qu’à 10 000 DH, soit une chute de 23%, ce qui équivaut à une perte nette de 370 000 DH. Et pour cause, la ville a subi de plein fouet les effets de la crise internationale qui a entraîné un recul des investissements étrangers surtout dans l’immobilier ainsi que de l’activité touristique. Un agent immobilier à Marrakech ne manque pas d’affirmer que «la baisse a touché tous les quartiers de la ville et a atteint jusqu’à 30% du prix d’il y a quelques années».
En termes de perspectives, les professionnels s’attendent à la poursuite de la correction des prix de l’immobilier, essentiellement à Marrakech et à Tanger, et à une stabilisation dans les autres villes.