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Immobilier : léger recul des prix et des transactions des biens de seconde main

Les prix ont baissé d’environ 1% par rapport au deuxième trimestre de 2015. Le nombre de transactions est en recul de 2,1% n Casablanca, Marrakech et Fès en perte de vitesse.

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Immobilier

Bank Al-Maghrib vient de publier l’indice des prix des actifs immobiliers (IPAI) relatif au 2e trimestre, lequel indice, rappelons-le, reflète l’évolution des prix des biens ayant fait l’objet d’au moins deux transactions au cours de la période d’observation. Il ressort en quasi-stagnation par rapport aux trois premiers mois de l’année en cours. Les prix des terrains ont progressé de 2,7%, tandis que ceux des biens résidentiels et des locaux commerciaux ont régressé respectivement de 1,1% et de 0,6%. Toutefois, par rapport à la même période de l’année dernière, les prix se sont dépréciés de 0,9%, en raison principalement de la baisse de 1,1% de l’indice des biens à usage résidentiel et de 1% de celui des terrains. La contre-performance annuelle de l’indice a été limitée par la bonne tenue des prix des biens à usage professionnel qui ont progressé de 2%. 

En détail, les prix des actifs résidentiels ont accusé une baisse trimestrielle de 1,1% sous l’effet du recul de 1,2% des prix des appartements et des maisons. La même baisse de 1,1% a été accusée par cette catégorie d’actifs en glissement annuel, suite au recul des prix des appartements et des maisons de respectivement 1% et 2,4%. Les villas, dont l’indice a progressé de 2,7%, ont limité partiellement le repli.

Pour leur part, les actifs à usage professionnel ont enregistré une évolution trimestrielle des prix de -0,6% suite à une régression des prix de 0,2% pour les locaux commerciaux et de 3,9% pour les bureaux. Sur une année en revanche, l’indice des prix de cette catégorie s’est bonifié de 2%, résultat d’une augmentation de 4,2% des prix des locaux commerciaux. Une hausse toutefois freinée par une baisse de 8% des prix des bureaux.

Les transactions sur tous les types de biens en ralentissement.

Par ville, l’évolution de l’indice des prix est également mitigées. Sur un échantillon de dix villes, trois ont accusé des baisses annuelles, à savoir Casablanca, Marrakech et Fès. En face, les plus fortes hausses ont été constatées à Meknès (+3,9%) et El Jadida (+3,6%).

Casablanca a accusé le plus fort repli trimestriel des prix de ses actifs, soit 2,3%. Cette baisse reflète une diminution de 3,6% pour les appartements et de 2,9% pour les terrains. Sur une année glissante, le recul s’accentue pour atteindre 3,8%. A contrario, les prix à Rabat se sont appréciés de 1%, en liaison principalement avec l’accroissements de 0,6% des prix des appartements et de 5,7% de ceux du foncier. En glissement annuel, l’indice des prix s’est bonifié de 2%.

Marrakech a, quant à elle, connu une légère augmentation trimestrielle de ses prix, traduisant une hausse de 1% pour les appartements et de 3,7% pour les terrains. Sur une année, la ville ocre a accusé la plus grande baisse de son indice des prix qui s’est déprécié de 5,7%.

Concernant Tanger, l’IPAI a affiché une progression de 1% d’un trimestre à l’autre, liée au renchérissement de 3,3% des prix des terrains. A contrario, les prix des appartements et des locaux à usage commercial ont subi des contractions respectives de 0,3% et 1,2%. En glissement annuel, les prix des actifs immobiliers se sont appréciés de 1,4%.

S’agissant du nombre de transactions, il s’est inscrit en légère hausse de 1% au deuxième trimestre par rapport au premier, et ce, en dépit du recul de 1,9% des ventes du foncier et de 14,4% des transactions sur les actifs à usage professionnel. En revanche, la Banque centrale révèle dans son analyse une progression de 3,7% du nombre de transactions portant sur les biens résidentiels. Toutefois, sur une année glissante, le volume des ventes ressort en recul de 2,1%. Cette contraction résulte de la baisse du flux transactionnel des trois grandes catégories d’actifs. En effet, les ventes de biens résidentiels ont régressé de 1,2%, celles des terrains de 3,2% et celles des biens à usage professionnel de 7,6%.