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Immobilier, informatique… les secteurs qui ont plongé

Une baisse de 58% pour Addoha et CGI depuis 2008 n HPS a chuté de 75%, M2M Group de 69% et Involys de 44,5%. Les immobilières devraient se redresser avec le logement social.

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Immobilier informatique 2012 02 06

Parmi les valeurs qui étaient déjà inscrites à la cote casablancaises en début 2008, les deux tiers, soit 47 actions, ont vu leur cours baisser avec la succession des crises financière, économique et politique. Les chutes atteignent plus de 80% en quatre ans, comme c’est le cas pour Mediaco Maroc (-87,6%) et Diac Salaf (-83,5%), mais parmi ces baisses, celles qui concernent les valeurs très suivies par les investisseurs retiennent l’attention.
C’est le cas notamment du secteur immobilier coté. En effet, CGI affiche une baisse de 58,8%, Addoha un recul de 57,7%, alors que Alliances a fait du surplace. La crise explique en partie ces contre-performance, mais il y a aussi des facteurs propres au secteur et à chacune de ces valeurs qui sont entrées en jeu. En effet, la CGI a depuis sa première année de cotation atteint un niveau de valorisation très élevé (jusqu’à 140 fois les bénéfices) et ses réalisations n’ont pas toujours été conformes aux prévisions. Pour Addoha, la valeur traite, certes, à un niveau inférieur à sa valorisation économique. Mais les investisseurs se sont positionnés à la vente sur le titre compte tenu du ralentissement des ventes dans le secteur, la baisse des prix dans le haut standing et en attendant l’adoption du plan de relance du logement social en 2010 (cœur de métier du groupe). Quant à Alliances, elle a pu résister à la tendance compte tenu d’une valorisation correct et d’un business model diversifié (construction d’hôtels, resorts golfiques…).
Autre secteur qui a été secoué par la crise, celui de l’informatique, spécialement le segment des éditeurs de logiciels. HPS affiche un recul de 75%, M2M Group une baisse de 69% et Involys une contre-performance de 44,5%. Les deux premières sociétés ont une activité fortement liée à la conjoncture internationale, étant donné que leurs solutions informatiques sont destinées principalement à l’export. D’ailleurs, HPS vient d’émettre un avertissement sur ses résultats 2011 et prévoit un déficit opérationnel de 25 MDH. Quant à Involys, dont les clients sont aussi bien au Maroc qu’à l’étranger, elle a connu le report de certains contrats sachant que ses dépenses en matière de recherche et développement sont restées conséquentes.
Les sociétés de matériaux de construction ont également pâti de la conjoncture nationale et internationale. Sonasid  a vu son cours baisser de 35,5%, Ciments du Maroc de 25,3%, Holcim de 23% et Lafarge de 16,2%. Que ce soit dans le ciment ou l’acier, la baisse de la consommation suite au ralentissement des chantiers de BTP et de construction, l’arrivée de nouveaux entrants ayant accentué la surproduction et la volatilité du prix des intrants à l’international (coke de pétrole, ferraille…) expliquent les baisses de résultats dans le secteur est, par conséquent, du cours boursier de ses valeurs.