Epargne
Zellidja revient au vert et soigne ses actionnaires
La filiale de la Somed dégage un petit bénéfice, mais n’étant pas encore sortie de l’ornière, sa filiale minière d’extraction de plomb risque encore une fois de plomber les résultats 2010.
Après avoir pris l’eau en 2008 à cause de sa filiale à 94%, la Société des Fonderies de Plomb de Zellidja (SFPZ) qui avait plombé l’exercice par une provision de 84 MDH, le holding Zellidja tient bon en 2009 en dégageant un résultat bénéficiaire de 27 MDH.
Cette performance a été obtenue malgré le retrait de près de 10 MDH des dividendes remontés des filiales qui pointent à 21 MDH, mais elle profite également de l’amélioration du résultat financier qui passe de – 8,2 MDH à +8,1 MDH.
Dans le sillage de cette embellie au niveau des comptes sociaux, les actionnaires ont décidé de piocher, pour la deuxième année consécutive, dans les réserves, et ce, cette fois-ci, pour atteindre le niveau de 65 DH par action, soit un pay out de 138%.
L’analyse du portefeuille de participations de Zellidja démontre que sur les six principales lignes (Fenié Brossette, SFPZ, Atlantis, Africa Palace, Rebab et Ain), il n’y a que la société minière SFPZ qui reste dans le rouge, malgré le coup d’accordéon de 2009 au titre duquel la maison mère a mis la main à la poche à hauteur de 56,6 MDH. En effet, avec un résultat net encore une fois déficitaire et des fonds propres négatifs, SFPZ constitue aujourd’hui le talon d’Achille de la valorisation du holding, quand Fenié Brossette en est le fer de lance et le principal pourvoyeur de dividendes. Quant à la nouvelle activité de promotion immobilière, menée par Ain, sa contribution à la performance globale reste encore négligeable.
Par ailleurs, le rapport cash disponible ou équivalent / valeur de portefeuille demeure assez élevé pour un holding, sachant que les dépôts à terme et OPCVM totalisent 223 MDH en valeur brute. Y aura-t-il une réallocation vers un investissement productif ? Ou plutôt la filiale de Somed finira-t-elle par remonter ce trésor de guerre aux actionnaires qui l’investiront eux-mêmes directement ?