Epargne
Un coût du risque de plus en plus pesant pour Eqdom
La filiale du groupe Société Générale s’appuie sur le crédit auto pour afficher la meilleure performance de son PNB depuis 2003. Le coût du risque demeure élevé.
Quand les autres reculent ou évoluent en dents de scie entre un exercice et un autre, avancer à petits pas devient une qualité. C’est le propre d’Eqdom qui aligne depuis trois ans successifs une croissance de son résultat net située entre 2% et 3%. Mais la progression est régulière tout de même avec en prime un palier symbolique franchi en 2011, celui du quart de milliard de DH en bénéfice net. Ce qui maintient la rentabilité des fonds propres, malgré un écrêtement de 0,4 point, au niveau élevé de 17,7%.
Il faut dire que l’ex-leader du secteur du crédit à la consommation (avant la fusion Wafasalaf-Crédor) a été un des premiers bénéficiaires de la reprise des immatriculations de véhicules neufs au Maroc en 2011, marché à la corrélation presque parfaite avec la production des crédits automobile. Aussi, ses encours bruts ont-ils franchi pour la première fois la barre des 10 milliards de DH à la faveur d’une hausse de 11%. Ce qui n’a pas manqué de profiter au PNB qui se hisse de 7,4%, à 720,8 MDH, soit la meilleure hausse de cet agrégat depuis 2003.
Mais cette performance a été «neutralisée» par une évolution du même étiage (+6,9%, à 248 MDH) des charges générales d’exploitation, ce qui cloue le coefficient d’exploitation au niveau de 34,4% (contre 31% pour le meilleur élève parmi les pairs cotés hors opérateurs de leasing) et impulse au RBE une progression quasi identique à celle du PNB, soit +7,7%, à 473 MDH.
Quant au coût du risque de crédit, il semble consolider, voire aggraver le niveau assez douloureux franchi en 2010 (une érosion du PNB au delà de 10%), avec des dotations nettes aux provisions en hausse de 30%, à 87,1 MDH.
Au demeurant, la filiale du groupe Société Générale poursuit sa politique de croissance équilibrée et à pas mesurés. Certes, sans flamboyance mais avec une régularité de métronome.