Un bénéfice 2010 dopé par la cession de l’activité sodas

Résultats 2010 mitigés pour la société Les Eaux minérales d’Oulmès. Son chiffre d’affaires a enregistré une hausse de 6,2%, s’établissant à 1,2 milliard de DH. Le management explique que cette progression résulte du bon comportement de l’ensemble des marques Eaux de la société, y compris la toute récente marque Aïn Atlas lancée en 2009.
Cela dit, le résultat d’exploitation chute de moitié, passant de 90 MDH en 2009 à 43 MDH en 2010. Cette forte dégradation est due au renchérissement brutal des prix des matières premières (+25% pour le plastique polyéthylène téréphtalate -PET- et +20% pour le film plastique), ainsi qu’aux conséquences de la mise en place du marquage fiscal et de la hausse de la Taxe intérieure de consommation (TIC) sur les sodas, dans un environnement fortement concurrentiel. De ce fait, la marge opérationnelle perd 4,4 points pour s’établir à 3,5%.
Le contexte défavorable de l’activité sodas a par ailleurs poussé la filiale d’Holmarcom à cesser sa production sur ce segment et à vendre l’unité industrielle réservée aux boissons gazeuses (Pepsi, Seven Up et Mirinda) à la société Varun Beverages Morocco (groupe RJ Corp.). Le produit de cette cession a permis de doper le résultat net 2010, qui s’établit à 107 MDH contre 43 MDH en 2009. Compte tenu de cette plus-value exceptionnelle, le management a décidé de distribuer aux actionnaires un dividende de 60 DH par action, soit 4 fois le dividende servi au titre de 2009.
Pour 2011, Oulmès, qui s’est actuellement recentrée sur son core business (eaux plates et gazeuses), compte sur ses capacités d’innovation et son savoir-faire pour dynamiser son activité par rapport à 2010. Elle compte également améliorer ses coûts industriels afin de faire face au renchérissement des prix des matières premières et ainsi rétablir ses marges.