Epargne
Panne de croissance de la rentabilité à la BCP
La banque coopérative marque le pas avec un PNB en stagnation et un résultat net en faible progression grà¢ce à la seule détente du coût du risque.

Exercice mitigé pour la BCP. L’organe central du groupe Banque Populaire a marqué le pas en 2011 après plusieurs années de croissance vigoureuse. A commencer par les «intérêts et produits assimilés» qui se sont rétractés pour la première fois depuis très longtemps, en s’établissant à 11,5 milliards de DH (-0,2%). Et c’est grâce au résultat des activités de marché qui reste à flot, à 1,04 milliard de DH (+5,6%), que le PNB consolidé se maintient à 10,15 milliards de DH.
Pourtant, la distribution de crédits et la collecte des dépôts n’ont pas démérité avec une croissance de 16,7% des créances sur la clientèle, qui pointent à 170,5 milliards de DH, et une progression de 8% des dettes envers la clientèle qui totalisent 183,5 milliards de DH. Ce qui laisse inférer une détérioration des rendements de crédit.
En attendant de voir en 2012 si cela est un feu de paille ou une tendance de fond, c’est la productivité et la rentabilité de la BCP qui se sont dégradées avec certitude en 2011. Aussi, le coefficient d’exploitation se détériore de 2,8 points, à 48,6%. Quant au résultat brut d’exploitation, il dévisse de 4,2%, à 5,2 milliards. Et c’est principalement grâce à la détente de 16% du coût du risque qui revient à 697 MDH que l’oméga du CPC, le résultat net part du groupe, ressort en légère amélioration de 3%, à 1,82 milliard de DH.
Cela ne change pas fondamentalement la donne pour un exercice qui restera marqué du sceau de la panne de rentabilité et caractérisé par une importante levée de fonds propres à hauteur de 4,5 milliards dont 1,4 milliard de DH apportés par les salariés du groupe. Une recapitalisation qui permettra, selon le management, d’accompagner l’ambitieux plan de développement à venir mais qui, pour l’instant, a fortement pesé sur le ROE de 2011, en le ramenant à 11,1% contre 14,4% un an auparavant.
