Epargne
Othman Benjelloun attaque Saham sur sa transaction avec le Sud-africain Sanlam
Lors de la présentation des résultats annuels de son Groupe, le patron de BMCE Bank of Africa a exprimé son désaccord quant à la cession de Saham à un opérateur sud-africain. En cause: le soutien de l’Afrique du sud au polisario.
Othman Benjelloun est tout sauf content du passage de Saham Assurances dans le giron du sud-africain Sanlam. Il vient de le faire savoir, un an après cette cession, lors de la présentation, ce mardi 2 avril, des résultats annuels de BMCE Bank of Africa.
Répondant à une question sur un éventuel rapprochement avec Saham ( consulter vidéo en bas à partir de 1h :01min :00 sec), M. Benjelloun a d’abord précisé que la personne qui a posé cette question “est en retard d’un an”. “Il s’est passé beaucoup de choses entre temps au sein de Saham. C’était une société d’assurances marocaine que nous respections en tant que confrère”, annonçait-il avant de lâcher un commentaire virulent sur cette transaction.
“Les Marocains n’ont pas apprécié que ses actions soient cédées à un Sud-africain. C’est certainement le pays, parmi les 54 Etats africains, qui soit le plus associé aux actions du polisario, pour le nommer”, a-t-il fait déclaré.
“Aujourd’hui, on se retrouve avec un investisseur (sud-africain) propriétaire d’une compagnie d’assurances qui était marocaine, et sur notre territoire. Je ne cache pas qu’on n’apprécie pas cette action de Saham, c’est ce qui m’a imposé de prendre la parole”, a-t-il poursuivi.
“Une société bancaire, d’assurances, ou industrielle comme l’OCP ou autres, sont des sociétés qui appartiennent à tous les Marocains. Nous n’avons pas le droit de les céder, de les vendre ou de les donner à des étrangers. C’est ma position et je la maintiens“.
Il avoue que, toutefois, s’il advient que l’Afrique du Sud adopte une position favorable vis-à-vis de l’intégrité territoriale du Royaume, ses sociétés seront les bienvenues. “On ne peut pas changer le cours des choses (Pour Saham), mais il se peut qu’il évolue avec le temps. […] Les partis changent, les chefs d’Etats changent, les opinions changent. L’Afrique du Sud reconnaîtra (un jour) la souveraineté du Maroc sur son Sahara. A ce moment-là, on applaudira. D’ici là, ils n’ont pas notre concours“, a-t-il fermé cette parenthèse.
Voici l’intégralité de cette intervention :
https://www.facebook.com/Lavieeco/videos/1055417994657691/?t=1