Epargne
Managem : La rentabilité s’améliore malgré les difficultés de SMI
L’amélioration des cours des métaux et la restructuration des engagements de couverture ont permis d’atténuer la baisse de la production d’argent de la mine d’Imiter.

Les résultats du groupe Managem sont en amélioration au titre de 2011, mais, il faut le dire, le marché s’attendait à des réalisations meilleures compte tenu de la conjoncture internationale. Ce que les investisseurs n’avaient pas prévu, ce sont les perturbations rencontrées par la filiale SMI sur la mine d’Imiter, notamment l’arrêt illégal de l’alimentation en eaux industriels de la mine par des groupes d’individus, ce qui a fait chuter la production d’argent au cours du second semestre 2011. Hormis cet incident, Managem aurait pu dégager des résultats records.
Quoi qu’il en soit, les chiffres de l’année dernière ne sont pas si mauvais. La flambée des cours de l’or et de l’argent métal à l’international ont permis de hisser le chiffre d’affaires consolidé de Managem de 24,8%. Il franchit ainsi le cap des 3 milliards de DH. Seulement, en raison des perturbations précitées, le résultat d’exploitation limite sa croissance à 2% pour se stabiliser à 483 MDH. Heureusement que les efforts de restructuration des engagements de couverture des métaux, qui ont lourdement impacté sa rentabilité durant ces dernières années et qui prennent fin définitivement en 2013, se sont soldés par une nette amélioration du résultat financier et, de facto, du résultat net part du groupe. Celui-ci se hisse de 82% pour s’établir à 404 MDH. La marge nette gagne ainsi 5,5% pour s’élever à 13,2%. Dans ce contexte, le management a décidé de distribuer un dividende de 15 DH par action, 3 DH de plus qu’en 2010.
Notons que Managem a engagé en 2011 une enveloppe d’investissement de 1,43 milliard de DH dont 857 millions alloués au développement de nouveaux projets et 350 millions à la recherche minière au Maroc. En 2012, la mine d’or du Gabon entrera en production, de même que les mines de cuivre à Jbal Lasal et en RDC et celle de l’acide sulfurique de Guemassa.
