Les tensions concurrentielles pèsent sur l’activité de la SCE

Malgré une bonne année agricole, la Société chérifienne des engrais et des produits chimiques (SCE) affiche des indicateurs d’activité et de rentabilité en forte baisse au titre de l’année 2009. Son chiffre d’affaires a reculé de 41,3%, passant de 332,6 MDH en 2008 à 195,4 MDH à fin décembre dernier.
Il faut dire que le contexte de marché n’est plus le même. Selon les analystes financiers, les tensions concurrentielles se sont exacerbées, surtout après le rapprochement opéré en 2008 entre Fertima et Charaf Corporation qui leur a donné une plus grande force de frappe.
Le résultat d’exploitation se contracte, lui, de plus de 77% en 2009, à un peu plus de 5 MDH. Un recul disproportionné qui s’explique par une baisse des charges moins importante que celle de l’activité (-38%). La marge opérationnelle perd ainsi 4,5 points et ressort à 2,7.
La non-récurrence des dotations financières constatées en 2008, suite à la dépréciation de certains titres de participation détenus par la société, a quant à elle permis au résultat financier de sortir du rouge pour passer de  -27,5 MDH à 7,2 MDH. Néanmoins, malgré cette amélioration, le résultat net de la SCE chute de 79% et s’établit à 10 MDH. Cela s’explique, là aussi, par la non-récurrence de la plus-value réalisée en 2008 sur la cession d’un actif non nécessaire à l’exploitation. In fine, la marge nette se dégrade de 9,3 points et passe à 10%. Ce qui a limité le dividende que le management compte distribuer à 15 DH par action contre 21 en 2008.
Au vu de la campagne agricole de cette année, la SCE devrait normalement profiter d’un contexte favorable pour améliorer ses résultats en 2010. A condition toutefois qu’elle sache s’adapter à la nouvelle configuration de son marché et réagir par rapport à ses concurrentes.