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Le secteur Agroalimentaire : Les industries agroalimentaires préservent leur activité mais pas leurs marges

Comme en 2010, le secteur agroalimentaire coté a été soumis à  des pressions de toutes parts : poursuite de la flambée des matières premières, indisponibilité des intrants au niveau national, aléas climatiques fréquents…

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Le secteur Agroalimentaire 2012 11 01

Comme en 2010, le secteur agroalimentaire coté a été soumis à des pressions de toutes parts : poursuite de la flambée des matières premières, indisponibilité des intrants au niveau national,  aléas climatiques fréquents… Autant de facteurs qui sont venus effriter les réalisations du secteur réputé pourtant pour son caractère anticyclique.

N’empêche que l’activité agrégée du compartiment s’en tire à bon compte. En effet, le chiffre d’affaires enregistre une croissance de 5,9% pour s’établir à 21,3 milliards de DH. C’est que la majorité des opérateurs a été réactive pour préserver son activité. De fait, certaines sociétés ont déployé une stratégie de préservation des parts de marché en ne répercutant que partiellement la flambée des matières premières sur le consommateur. C’est notamment le cas pour Dari Couspate, Lesieur Cristal ou encore Centrale Laitière. Branoma et Brasseries du Maroc ont compensé le ralentissement de leur secteur par la diversification porteuse dans l’eau de source. Unimer et Cosumar ont composé avec l’indisponibilité de la matière première grâce à des activités de substitution. Dans tout cela, Oulmès fait figure d’exception puisque son chiffre d’affaires baisse en raison de l’abandon de l’activité sodas.

Le tableau est en revanche moins reluisant sur le plan opérationnel. Le résultat d’exploitation agrégé baisse de 17,7%, à 2,5 milliards de DH, dégageant une marge opérationnelle de 11,7%, en baisse de 3,3 points. Cette baisse est la résultante de la décision de non-répercussion intégrale de la flambée des matières premières de Dari, Lesieur et Centrale Laitière. A cela s’ajoute un emballement des charges pour des raisons conjoncturelles (coût du marquage fiscal sécurisé pour Brasseries du Maroc). Au final, le résultat net du compartiment ressort en baisse de 10,7% à 1,6 milliard de DH, ce qui fait ressortir une baisse de la marge nette de 1,4 point, à 7,5%.