Epargne
Le résultat dopé par des éléments non récurrents
La conjoncture est de plus en plus difficile pour DLM, avec le report de plusieurs contrats. La sous-activité a entraîné une chute du résultat d’exploitation.

Le management de Delattre Leviver Maroc (DLM) s’attendait, au moment de la publication des résultats 2009, à un exercice 2010 meilleur, compte tenu du report de plusieurs contrats de 2009 à 2010. Cette prévision s’est avérée entièrement fausse, puisque la société a publié des indicateurs en forte dégradation. Le chiffre d’affaires affiche certes une progression de 5,8% par rapport à 2009, s’établissant à 563,2 MDH. Mais il faut savoir que la croissance a été de près de 12% en 2009, année qui a été largement impactée par la crise. Le management de DLM explique cette hausse relativement faible de l’activité par le report à 2011 du programme éolien intégré du Maroc et d’autres importants contrats signés.
En tout cas, ce contexte s’est traduit par une sous-activité importante, surtout au second semestre 2010, alors que les principaux coûts fixes de la société sont restés inchangés, suite notamment à sa volonté de préserver tous les emplois. Du coup, le résultat d’exploitation a fortement chuté, passant de 36 MDH en 2009 à 2 MDH en 2010. Et ce n’est que grâce à une cession exceptionnelle d’un terrain à Aïn Sebaâ que DLM a pu dégager un résultat net de 48,2 MDH contre 21,2 MDH en 2009. Cette vente a permis au management de décider de distribuer un dividende exceptionnel de 18 DH par action, en plus du dividende ordinaire qui s’élève à 21 DH, soit un total de 39 DH par action.
Pour 2011, DLM reconnaît que la conjoncture reste difficile, mais elle table sur la concrétisation de son carnet de commandes qui s’élève à 1,2 milliard de DH. Elle compte par ailleurs renforcer sa présence dans le segment de l’éolien et du pétrole offshore, dans le cadre de sa nouvelle stratégie axée sur une organisation orientée clients, avec le lancement de la seconde tranche de l’usine de Tit-Mellil pour un investissement de 100 MDH.
