La Samir sort du rouge malgré une baisse d’activité

Fin de cauchemar pour la Samir. Après avoir terminé l’année 2008 avec un lourd déficit (-1,2 milliard de DH) suite à la dépréciation de ses stocks pétroliers et la constatation d’importantes pertes de changes, le raffineur de Mohammédia redresse sa profitabilité en 2009 et retrouve le niveau de résultat sur lequel il tablait il y a deux ans. Son résultat d’exploitation est en effet passé à 970 MDH (contre -810 MDH en 2008) et son bénéfice net à 555 MDH.
Il faut dire que ce redressement financier s’est fait malgré une activité en forte baisse. Le chiffre d’affaires marque de fait un recul de 35,2%, s’établissant à 26,9 milliards de DH. La raison de cette baisse est double : d’abord, les ventes de l’exercice sont en repli de 3% par rapport à 2008, à 6,5 millions de tonnes, et ensuite le prix annuel moyen du pétrole (baril de brent) est passé de 97 dollars en 2008 à 61,50 dollars en 2009, soit une chute de 37%.
En tout cas, malgré un bénéfice qui revient à la normale, la Samir a entamé des négociations avec ses bailleurs de fonds pour la restructuration de sa dette financière globale. L’endettement de la société est en effet très important suite aux importants investissements lancés pour la modernisation de la raffinerie de Mohammédia.
Cela dit, les perspectives semblent meilleures pour la Samir au titre de 2010. Le management de la société affirme que la conjoncture mondiale est devenue favorable au cours du premier trimestre de l’année, avec des stocks pétroliers en baisse et des marges de raffinage en appréciation. Dans cet environnement, elle compte profiter de la contribution économique de son complexe d’hydrocracking qui démarrera prochainement pour générer des marges encore plus confortables qui permettront d’améliorer sa situation financière.