Epargne
La Samir, l’embellie de 2009 confirmée et le meilleur est à venir
L’impact de la mise en service de l’unité hydrocraking s’est fait positivement sentir sur les comptes du raffineur qui ont par ailleurs largement profité de la hausse des cours pétroliers.
Profitant de la hausse des cours du pétrole au niveau international et de l’amélioration de 4% des volumes écoulés sur le marché local, la Samir voit son chiffre d’affaires progresser de 37% en 2010, pour s’inscrire à 37 milliards de DH. Cet important niveau, correspondant à 6,8 millions de tonnes vendues, reste toutefois inférieur à celui réalisé en 2008 et qui s’élevait à 41,6 milliards.
La filiale du groupe Corral a par ailleurs vu son excédent brut d’exploitation quasiment sextupler puisqu’il est passé de 349 MDH à plus de 2 milliards de DH. A l’origine de cette hausse spectaculaire, la mise en service de la nouvelle unité hydrocraking permettant de produire 36 000 barils par jour, mais aussi la revalorisation des stocks. Une revalorisation intrigante qui a suscité beaucoup d’interrogations, étant passée de 922 MDH à plus de 2,36 milliards de DH !
Pour sa part, le résultat d’exploitation a été impacté par l’alourdissement des dotations aux amortissements relatives notamment à la nouvelle usine, mais cela ne l’a pas empêché de se bonifier de près de 50%, à 1,45 milliard de DH. La même performance a été dupliquée sur le résultat net qui trône à 836 MDH et qui tranche avec le déficit de 1,2 milliard d’il y a deux ans. La perte de valeur entre le résultat d’exploitation et le bénéfice net est imputable à un résultat financier lourdement négatif (-530 MDH) dû essentiellement aux charges d’intérêts et accessoirement à des pertes de change.
Côté perspectives, les managers de la Samir garantissent presque l’amélioration de la profitabilité en 2011, compte tenu du contexte international favorable et de l’impact du complexe Hydrocracking couplé à la mise en service de l’unité des bitumes. Mais en 2010, les actionnaires devront peut-être renoncer aux dividendes, puisque le Conseil d’Administration compte leur proposer d’affecter le résultat net en report à nouveau.