La filiale de la Somed en panne de croissance bénéficiaire

En termes de revenus, Fenié Brossette marque le pas en 2010, après une légère progression en 2009. A 600 MDH, son chiffre d’affaires est en effet en stagnation, mais c’est un moindre mal puisque les résultats du 1er semestre faisaient état d’une baisse de 6,5%. Ce recul a été justifié par les retards des chantiers dus aux intempéries de début 2010, mais la société s’est rattrapée lors du 2e semestre pour faire année blanche concernant cet agrégat. La quasi-stagnation, on la retrouve également au niveau du résultat d’exploitation, qui s’est inscrit à 56 MDH. Du coup, la marge opérationnelle s’est établie à 9,3%.
La surprise vient plutôt du résultat net. A 39,3 MDH, il est en effet de 58,7 MDH moins élevé que celui de 2009, année où il avait progressé de 65,5%. Si l’on comprend que le résultat 2009 incluait une plus-value non récurrente de 50,7 MDH, relative à la cession d’un terrain, le bénéfice de 2010 est même inférieur de 20 MDH à celui de 2008, qui était, lui, à 59,2 MDH. La marge nette se dégrade de ce fait de 10 points, passant de 16,4% à 6,5%.
Dans son communiqué relatif aux résultats du 1er semestre, le management de la société avait annoncé que la poursuite des grands projets d’infrastructure et des programmes immobiliers au niveau national lui permettra de réaliser en 2010 des niveaux d’activité et de résultats en nette amélioration par rapport aux prévisions annoncées lors de l’introduction en Bourse. Si la formulation donnait l’espoir –non concrétisé- d’une importante hausse à la fin de l’année, la promesse, elle, est tenue. Elle est même tenue depuis plusieurs années, puisque Fenié Brossette s’était engagé, lors de son introduction fin 2006, sur un chiffre d’affaires 2010 de 581,6 MDH et un résultat net de l’ordre de 35,7 MDH.
Quant au dividende, qui était de 40 DH en 2009, il tombe à 15 DH en 2010.