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Epargne

la baisse de régime se précise pour Crédit du Maroc

Face à  un coût du risque historiquement élevé, la banque a du mal à  redresser sa rentabilité, surtout que son effort de croissance interne laisse encore des traces sur la productivité.

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credit du maroc 2012 08 16

L’année 2011 confirme la morosité au Crédit du Maroc. En effet, la panne de croissance et la remontée des risques qui ont fait irruption dans les résultats 2010 continuent d’inscrire les réalisations sur une pente déclinante. A commencer par le résultat net part du groupe qui baisse pour la deuxième année consécutive à 331,9 MDH (-8,6%) et qui fait perdre dans son sillage deux points à la rentabilité des fonds propres (10,4%).

Il faut dire qu’avec un coût du risque qui consolide son bond de l’année précédente, où il avait subitement plus que doublé et ce, en s’établissant à 510 MDH, la filiale du Crédit Lyonnais a du mal à faire revenir sa rentabilité à l’étiage d’avant 2009. Une inhibition à laquelle participent deux forces d’inertie. La première tient à la détérioration de la productivité avec un coefficient d’exploitation  qui s’approche de façon malencontreuse de la barre de 50% (en dégradation de 3,1 points, à 49,6%). La deuxième a trait au manque de dynamisme commercial, comme en témoigne la baisse des dépôts de la clientèle de -0,2%, à 33,7 milliards de DH et dans une moindre mesure la reprise encore timide des créances sur la clientèle, l’une des plus faibles des banques cotées (+6,1%, à 35,3 milliards de DH).

Dans un tel tableau, le PNB ne pouvait guère faire mieux qu’une légère hausse de 3,3%, à 2,07 milliards de DH, ne pouvant pas compter sur un éventuel effet compensatoire venant des activités de marché dont la contribution à cet agrégat majeur demeure assez marginale.

Au demeurant, CDM qui, depuis 2007, a fait dans la transpiration pour doubler la taille de son réseau (333 agences à fin 2011), aura besoin de beaucoup d’inspiration pour remonter rapidement la pente de la rentabilité et retrouver la grâce de ses actionnaires habitués à un généreux et régulier rendement de dividendes.