Eqdom améliore ses marges, malgré une croissance timorée

Malgré un chiffre d’affaires en baisse de près de 4%, Eqdom tire son épingle du jeu en 2010 en faisant progresser ses principaux agrégats à un rythme modéré, comme elle en a habitué le marché. En effet, avec des encours de 9,2 milliards de DH, en variation positive de 6,3% par rapport à 2009, le Produit net bancaire (PNB) s’améliore de 4% en se hissant à 670,9 MDH. Il faut dire que le dégonflement des encours LOA (Location avec option d’achat) entamé depuis 3 ans à cause de la suppression de son avantage fiscal, et qui est non encore totalement compensé par une production suffisante de crédits automobile classiques (marché automobile en berne oblige), continue de créer un manque à gagner entre les deux composantes principales du PNB (marge d’intérêts et résultat des opérations de crédit bail).
Toutefois, la meilleure maîtrise des charges générales d’exploitation, qui n’ont augmenté que de 0,5% malgré la politique d’élargissement du réseau des agences, compense partiellement l’effet d’inertie précité qui pèse sur le PNB, et permet au résultat brut d’exploitation d’afficher une croissance de 5,8%, à 439,3 MDH. Le coefficient d’exploitation gagne au passage 1,2 point, à 34,5%, et positionne Eqdom parmi les bons élèves sur ce registre.
Au niveau du coût du risque, la filiale du groupe Société Générale a dû consentir un effort plus important de couverture du risque de crédit avec une dotation nette aux provisions de 66,9 MDH, en aggravation de 30% par rapport à 2009, ce qui représente 10% du PNB. In fine, en s’établissant à 243,3 MDH, le résultat net dégage une performance alignée sur celle du PNB, avec une croissance timide de 3,7%. Quant au retour sur fonds propres (ROE), il poursuit sa lente glissade en lâchant à nouveau 0,5 point pour se situer à 18,1%, mais reste tout de même parmi les meilleurs du secteur.