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Epargne

Diac Salaf cherche sauveteur désespérément

Avec des fonds propres désormais négatifs, la filiale de Fininvest est en agonie avancée et risque de perdre son agrément à  tout moment. Enterrement ou redressement, tel sera l’écueil de 2012.

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diac 2012 11 01

Après le CMKD et le Crédit Agricole qui avaient été présentés un temps comme des chevaliers blancs avant de jeter l’éponge, Diac Salaf continue de tenir en haleine le marché avec l’arlésienne d’un sauveur. Le dernier soubresaut en date fut la suspension du cours pendant quatre jours en janvier 2012 sans que quelque chose de tangible ne soit annoncée. En attendant, l’histoire du naufrage annoncé de la filiale du groupe Bencherki entre vraisemblablement dans sa phase finale car avec la révision a postériori des chiffres 2010, sans doute sur injonction d’un commissaire aux comptes lassé de répéter comme un mantra un chapelet de réserves, les fonds propres sont désormais négatifs à hauteur de -153,6 MDH.
Normalement, cela vaut retrait de l’agrément d’exercice par Bank Al-Maghrib, sans compter l’obligation légale, selon la loi sur les SA, de renflouer le haut de bilan avant la fin de l’année en cours.

Et ce n’est pas du coté «interne» d’une activité en run-off, avec des encours de crédits fondant comme neige au soleil, faute de nouvelle production depuis plusieurs années, que le moindre salut est à espérer. Reste à espérer, faute d’un repreneur qui aille au-delà des lettres d’intention, que l’actionnaire de référence se résolve à soumettre aux autorités de tutelle un plan de redressement ponctué d’une injection d’argent frais d’au moins 200 MDH au regard de l’obligation de disposer d’un capital social minimal de 50 MDH.

En attendant, Diac Salaf ne vit et ne continue à verser des rémunérations aux derniers rescapés parmi les salariés (800 KDH par mois) que grâce au soutien stoïque de son banquier historique chez qui l’encours de sa dette atteint 253 MDH, dont 57 MDH à court terme. L’année 2012 devra donc être décisive pour savoir si la longue agonie aura finalement raison du patient ou si un remède sera possible.

Com’ese

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